Cet ouvrage produit dans la collection « Doc’ en Poche - Place au débat », donne des éléments de réponse à la question posée dans son titre. Il part du constat de la mondialisation, qui repose sur deux piliers essentiellement maritimes : le transport par porte-conteneurs qui permet d’échanger des marchandises matérielles à des coûts très faibles, et les câbles sous-marins qui véhiculent l’essentiel des données immatérielles dans le monde, à des coûts également marginaux. Ces deux modes de transport organisés en réseaux, de surface et sous-marins, sont les premiers vecteurs de la mondialisation.
Au-delà de cette réalité, la mer apparaît aussi comme une réserve incommensurable de ressources potentielles pour une humanité dont les besoins explosent : denrées alimentaires, minerais, énergies renouvelables, eau douce aussi, dans un espace stratégique immense et libre de contrainte (Res nullius). La course actuelle à l’armement naval, notamment en Asie, marque la volonté des pays de se donner les moyens de défendre leurs intérêts sur mer.
Dans quelle mesure cette vision prospective riche de promesses mais aussi de défis, qui nourrit beaucoup l’imaginaire, peut-elle devenir réalité ? Pour l’instant encore largement virtuelles, les ressources de la mer pourront-elles concrètement répondre aux défis de leur exploitation dans des conditions économiques, écologiques et juridiques pertinentes ?
À l’heure de l’ouverture d’une nouvelle conférence internationale sur le droit de la mer, relative aux ressources biologiques de la Haute mer, cet ouvrage donne un aperçu intéressant du contexte.