L'Afrique dans la RDN (2011-2013)
L’Afrique est un terreau fertile pour tous les défis sécuritaires. Pour y faire face, l’Union africaine a mis sur pied différents piliers institutionnels d’une politique de sécurité. Cependant, cette réponse, à première vue cohérente et ambitieuse, se confronte à des réalités politiques et à des moyens d’action limités.
Spécialiste de la résolution des conflits, l’auteur nous livre une analyse des différentes séquences de sortie de crise en Côte d’Ivoire entre 2002 et 2010.
La notion de sécurité dépasse le cadre traditionnel des frontières. Avec les mutations actuelles, l’Afrique de l’Ouest se préoccupe de la sécurité humaine. L’article identifie les sources du problème pour proposer ensuite des solutions adaptées à une meilleure maitrise de la paix.
Derrière la qualification d’État failli se cache une grande variété de positions qui toutes ne sont pas de désordre et d’irresponsabilité. La Corne de l’Afrique présente une combinaison de structures quasi-étatiques dont l’auteur suggère qu’elle pourrait préfigurait la diversification de l’État au service de l’Afrique.
Alors qu’une dépendance certaine existe au niveau financier vis-à-vis des grandes puissances, des solutions existent, reste à savoir pourquoi celles-ci ne sont pas appliquées. Pourtant, nombreux sont ceux qui veulent faire changer les choses mais peu en ont à la fois les moyens et les motivations.
En tirant les leçons des chutes récentes de dictatures africaines et des interventions extérieures, l’auteur appelle à une nouvelle posture de sécurité africaine fondée sur une véritable vertu politique à base d’ordre public, d’éducation et de développement, et sur un regroupement au niveau régionale des moyens militaires collectifs.
La crise militaro-politique intervenue en septembre 2002 a sérieusement affecté les structures et le fonctionnement des forces de défense et de sécurité ivoiriennes. Les exigences de stabilité institutionnelle et la volonté du gouvernement de faire de la Côte d’Ivoire un État de droit exige une restructuration, sinon une remise en question urgente des forces de défense et de sécurité.
C’est la rébellion touarègue qui, en fragilisant le régime en place, a permis le coup d’État au Mali, un coup d’État qui déstabilise toute la région et met la Cedeao au pied du mur de ses responsabilités. C’est un devoir collectif de consolider le Mali et de faciliter une médiation entre les parties en présence.
Sous la pression de l’insécurité liée à la piraterie, la plateforme stratégique du port de Djibouti devient une plaque tournante qui permet à l’État djiboutien de s’ériger en médiateur régional capable d’organiser et de promouvoir un développement local sécurisé avec de nombreux partenaires, notamment japonais et européens.
L’auteur, en exploitant les racines de la pluralité africaine, montre que le développement politique, économique et social de l’Afrique n’est possible que si l’ethnicisme, le tribalisme et le régionalisme disparaissent de l’échiquier national au profit d’une harmonie entre communautés invitées à partager un destin commun.
En passant en revue l’ensemble des actions militaires et de sécurité des pays occidentaux dans les parages de la Corne de l’Afrique, on prend mieux la mesure de l’importance de ce carrefour stratégique dans la mondialisation.
Les enjeux de la puissance militaire en Afrique sont présentés ici ainsi que la nécessaire consolidation d’une coopération militaire experte.
Force africaine en attente (FAA) - Amandine Gnanguênon - p. 63-64
La Force africaine en attente qui structure progressivement la capacité militaire des pays africains est une entreprise à la fois prometteuse et fragile du fait de l’hétérogénéité des brigades qui la composent et de la variété des situations auxquelles elle devra faire face. L’auteur fait le point à mi-parcours de sa constitution.
Combats touarègues - Hélène Bravin - p. 65-72
L’auteur fait le point des évolutions survenues depuis l’été 2012 au Nord Mali. Les acteurs se repositionnent pour faire face aux nouvelles perspectives régionales, une intervention africaine soutenue par la communauté internationale, une radicalisation islamiste de certaines factions et une tentative de normalisation politique touarègue, sans que soient perturbés les circuits très lucratifs de la drogue qui relient tous les acteurs.
Le projet marocain d’autonomie du Sahara occidental présente l’originalité dont il endosse les risques de valider une « paradiplomatie » permettant d’affirmer régionalement une identité mais sans recourir à la souveraineté classiquement établie pour les États. L’auteur en analyse finement les enjeux.
Lien culturel et linguistique fort, la francophonie est paradoxalement aussi un vecteur de coopération militaire en Afrique. Elle permet ainsi de fédérer les énergies des pays francophones pour assurer leur sécurité et leur défense.
Un point est fait des conditions à réunir pour établir une forme de sécurité durable dans la bande sahélienne, en assurant la promotion d’une prise en charge collective du contrôle de l’espace par les riverains pour en éradiquer toutes les formes de trafic et instituer une véritable communauté régionale de destin et d’intérêts.
L’auteur, expert des questions africaines, fait un tour d’horizon des actuels points chauds en Afrique. Il expose les crises larvées ou ouvertes qui affectent la région des Grands Lacs, la Corne de l’Afrique et l’espace saharo-sahélien.