Le génie de la France, demain (Juillet 1989)
Pas d’avenir viable sans sécurité, pas de sécurité sans esprit de défense et pas d’esprit de défense sans cohésion nationale. Telle est l’analyse à partir de laquelle l’auteur ébauche une enquête sur l’héritage de sécurité des Français et les valeurs véhiculées, en particulier, par la Révolution française. Il tente, ce faisant, de mettre en perspective ce qui, selon lui, constitue un véritable atout à verser au crédit de l’Europe et du monde libre et à opposer aux ambiguïtés soviétiques de la maison commune.
« Les problèmes de métaphysique – et de métapolitique et de métastratégie – ne pourront plus désormais être ensevelis dans le silence de la pudeur bourgeoise, de la presse indifférente, de la radio protégée par tant de censures » (1).
On traverse désormais l’histoire de France à grandes enjambées, hier le millénaire capétien, aujourd’hui le bicentenaire de la Révolution et demain le grand marché européen. Les échéances et les commémorations se télescopent et, si le passé est illustre, l’avenir semble incertain. De crises à répétition en défis décisifs, de déclin avéré en grand dessein introuvable, les chocs subis par les Français ont fait du mal à la France et l’évocation des convulsions de la Révolution semble incapable de les sortir de leur scepticisme frileux. Car cette « obscure clarté » qui tombe aujourd’hui de 1789 ne parvient pas à mettre en relief les grands témoignages délivrés par notre peuple au monde il y a deux siècles, et en particulier le plus important d’entre eux, l’extraordinaire vitalité française d’alors.
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