Maillon important de l’Alliance atlantique dont elle assure la sécurité du flanc méridional, la Turquie, sous l’influence de dynamiques internes et de l’évolution de son environnement, semble s’être progressivement détournée de l’Occident. Alors que le régime affiche des ambitions nouvelles en tirant parti de sa réussite économique et politique pour développer son influence régionale, est-il toujours d’actualité de considérer la Turquie comme un allié fiable et solide au flanc Sud de l’Europe ? L’étude des ressorts de l’action turque (à visées interne ou régionale), donne des clés intéressantes et permet de montrer que si la Turquie manifeste régulièrement des velléités d’autonomie, elle reste de fait liée à la seule alliance capable de lui offrir des garanties suffisantes de stabilité dans un environnement particulièrement instable.