Havre de paix depuis plus de 70 ans, l’Europe est désormais confrontée à des défis existentiels tant internes (Brexit, flux migratoires massifs, montée des populismes, fragilité de la zone euro), qu’externes avec la résurgence à sa périphérie des États-puissances (Chine, Russie) et des zones grises (Moyen-Orient, Maghreb, Balkans) au sein desquelles des Nations émergentes refusent comme la Turquie le modèle des démocraties européennes. Dans un contexte de repli des États-Unis, entamé depuis 2009 avec Barack Obama et confirmé par l’administration Trump, les Européens devront assurer par eux-mêmes la sanctuarisation de leur territoire, sous peine de voir à nouveau des conflits émerger en son sein. Plus qu’une nécessité, cet enjeu stratégique devrait leur permettre de définir à nouveau un projet commun leur permettant de dépasser leurs dissensions.