Le militaire a le devoir d’appréhender les ruptures susceptibles de bouleverser les modalités de la guerre. L’ingénieur a quant à lui vocation à capter, comprendre et orienter les innovations technologiques en cours pour développer, en maîtrisant risques et coûts, les solutions, architectures et applications les plus pertinentes et efficaces permettant, in fine, de disposer des capacités et services déterminants pour de futurs rapports de forces favorables. La robotique et l’intelligence artificielle, à l’origine de la 4e révolution industrielle qui débute, constituent un game changer sur l’ensemble de ces champs. La communauté de défense doit en prendre la pleine mesure et s’organiser pour en tirer le meilleur parti. Son succès reposera sur notre capacité à appréhender la transformation robotique objectivement, globalement et ensemble, comme cela a été le cas pour la dissuasion nucléaire après-guerre, en restant suffisamment ouvert et créatif.