Les objets connectés occupent la Une des journaux ou des matinales radiophoniques. Pour autant, ils sont présentés essentiellement au grand public sous un angle ludique, masquant de ce fait leur potentialité infinie. Toutes proportions gardées, le désintérêt relatif de la communauté militaire française pour ce segment prometteur s’avère tout aussi coupable que le refus de l’arbalète au XIIe siècle. En effet, l’accroissement de leur valeur (entendre efficacité opérationnelle) apportée tient plus par le resserrement de la maille qu’ils tissent que par l’exploitation des données brutes qui en sont issues. À terme, avec les capacités de post-traitement autorisées par le big data, c’est tout l’art de la guerre qui va se métamorphoser. Demain, avec l’apparition des systèmes prédictifs, c’est toute une nouvelle philosophie du commandant qu’il convient d’anticiper.