La défense de la Suède
Au moment où les forces armées soviétiques accroissent leur puissance offensive, il n’est pas indifférent aux puissances de l’Ouest de connaître la capacité de résistance de pays hors du Pacte atlantique. Sans entrer dans le problème particulier de la Baltique, nous nous proposons d’exposer brièvement comment la Suède conçoit sa défense et comment elle a organisé ses forces militaires.
La Suède a réussi, non sans de grandes difficultés, à se tenir en dehors du conflit dans les deux guerres mondiales. Elle entend continuer sa politique de non-alliance en temps de paix, de neutralité en temps de guerre. Elle tient compte, cependant, de ses obligations de membre des Nations Unies, comme garante du statut des îles Aaland, et n’oublie pas sa politique traditionnelle de libre navigation dans le Sund. Mais elle désire demeurer en dehors d’un conflit futur et préserver la péninsule scandinave de la guerre froide.
La Suède considère que le danger est presque exclusivement à l’Est. Aussi son gouvernement est-il soucieux de ne créer aucune difficulté qui puisse inciter l’Union Soviétique à occuper la Finlande, ce qui serait fâcheux sans doute pour la Finlande, mais aussi pour les pays scandinaves. La position de la Suède est donc différente de celle de la Norvège et du Danemark, pays membres de l’OTAN. La politique de la Suède doit être comprise, non comme une politique de stricte neutralité, mais comme une politique d’indépendance et de non-belligérance.
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