Il arrive souvent qu’un officier nouvellement affecté dans un des grands états-majors interalliés de l’OTAN pose la question suivante : Comment se fait-il que le champ d’action de la stratégie alliée soit limité au Sud par la Méditerranée ? Rien ne semble prévu dans les plans de la défense pour faire face à un encerclement de l’Europe par l’Afrique du Nord. L’ennemi éventuel, le Russe, ne peut-il — répugnant aux risques d’une guerre totale — réaliser cet encerclement indirectement, en favorisant l’éclosion de conflits limités, de subversions internes, dans le but d’éliminer l’influence occidentale et d’amener par étapes sous son obédience des peuples sous-développés qu’une indépendance trop tôt accordée livrera sans défense au marxisme ? Lire les premières lignes
N.-B. — Cet article a été écrit avant les derniers événements d’Algérie. Quels que soient les sentiments que l’on porte sur ceux-ci, il est évident qu’ils ont été, dans une large mesure, le résultat de la crise morale de l’Armée, et c’est pourquoi cet article contribuera à les expliquer dans leurs causes profondes. Lire les premières lignes
Les engins balistiques soviétiques en service, comme les engins balistiques américains en construction de série ou en essais, sont l’extrapolation des V-2 allemands. On en a perfectionné, et certainement de façon remarquable, le dispositif de guidage ; on a conservé le système de propulsion à liquides ; on a rejeté le principe de l’engin semi-balistique qui, sans l’armistice, allait donner la première solution du bombardement intercontinental. Nous avons essayé de montrer dans un premier article que le relèvement des rayons de destruction ôtait presque tout intérêt à la précision du dispositif de guidage, que la propulsion par poudre surclassait la propulsion par liquides, enfin que la trajectoire semi-balistique de Sänger et Bredt doublait la portée pour une même vitesse en échappant à tous les risques d’interception qui menacent l’engin balistique pur. La série des crash program américains pour une deuxième génération d’engins balistiques, depuis les engins à poudre transposés du Polaris jusqu’à l’unmanned bomber qui sera l’engin semi-balistique, visent à réparer ces erreurs. Lire les premières lignes
Depuis 1945, la mise en valeur des Pays insuffisamment développés a été regardée par certains États occidentaux comme une œuvre nécessaire de l’après-guerre. De nombreux efforts ont été accomplis et de multiples organismes, aux vocations variées, ont vu le jour. Apparemment, la somme de ces réalisations témoigne d’une prise de conscience heureuse d’un impératif inéluctable. Cependant, par-delà des chiffres parfois éloquents, l’analyse critique des investissements, effectués depuis une dizaine d’années, révèle une étrange insuffisance dont les raisons profondes sont trop facilement imputées à la maladresse des puissances demanderesses. Lire les premières lignes
Au moment où les forces armées soviétiques accroissent leur puissance offensive, il n’est pas indifférent aux puissances de l’Ouest de connaître la capacité de résistance de pays hors du Pacte atlantique. Sans entrer dans le problème particulier de la Baltique, nous nous proposons d’exposer brièvement comment la Suède conçoit sa défense et comment elle a organisé ses forces militaires. Lire les premières lignes
Le 4 avril dernier, le docteur Frank P. Graham, expert-rapporteur des Nations Unies, rendait compte de la mission que lui avait confié le 2 décembre 1957 le Conseil de Sécurité concernant le différend qui, depuis onze ans, oppose l’Inde au Pakistan à propos du Cachemire. Lire les premières lignes
Chroniques
Bibliographie
Le 22 août 1955, le général Duval, commandant supérieur des troupes du Maroc se tue, aux commandes de son avion de liaison. Nous sommes au surlendemain de la tragédie d’Oued-Zem et de Kourigba. Il venait prendre contact avec ses troupes et avec la population, profondément troublée et inquiète. Ainsi disparaît, dès l’origine d’une période décisive pour le Maroc sous mandat français, un de ceux dont les hautes qualités humaines pouvaient peut-être infléchir le proche avenir. Lire la suite
Nous nous garderons bien de résumer ce livre, et plus encore d’en faire une critique, au sens courant de ce mot. Il s’agit en effet d’une œuvre philosophique, particulièrement dense, particulièrement synthétique, et qui s’appuie sur des connaissances scientifiques étendues. Nous tenterons donc seulement de la présenter. Lire la suite
C’est une impression bien curieuse que de se plonger dans les souvenirs de guerre de 1914, d’une guerre qui, au milieu de nos soucis actuels, paraît si lointaine – on ose à peine écrire si désuète ! En lisant le quatrième volume des Mémoires d’Henry Bordeaux, qui couvre le début de cette guerre de 1914 qui, malgré tout, reste la « Grande Guerre », on se trouve comme dépaysé. Ceux qui ont vécu cette période, même au temps où ils étaient enfants, reconstitueront sans peine l’ambiance dans laquelle ils ont vécu autrefois. Mais on se demande si des lecteurs plus jeunes, et qui font dater leurs premiers souvenirs des jours de plus en plus sombres de l’avant-Seconde Guerre mondiale, réussiront à imaginer ce qu’était cette ambiance. Lire la suite
Il est certainement utile de signaler la publication de ces petits précis de la collection « Que sais-je ? », qui ont les qualités de leurs prédécesseurs : clarté, concision, information à la fois exacte et accessible sur des questions d’un intérêt actuel. Lire la suite
Est-il bien du domaine de la Revue de Défense Nationale de rendre compte des livres de classe ? Rien de ce qui intéresse la formation des esprits ne lui est étranger, même s’il s’agit de l’esprit de jeunes enfants. Lire la suite
S’adressant à des enfants un peu plus âgés que ceux auxquels sont destinés les deux livres d’histoire présentés ci-dessus, ce livre de géographie possède les mêmes qualités de clarté que celles qui viennent d’être signalées. On y retrouve une présentation analogue de chaque leçon : résumé, corps de la leçon, lectures. Les cartes sont claires et contiennent souvent des renseignements capables de frapper durablement de jeunes intelligences. ♦
On parle beaucoup du Sahara et la grande presse, les revues publient des articles, souvent bien faits, sur ses richesses, son avenir et les perspectives que sa mise en valeur offre à l’économie française. Lire la suite
Préfacé par M. le Ministre Hauphouet-Boigny ce recueil de petites anecdotes notées au cours d’une longue carrière dans les troupes coloniales met en relief le dévouement sans bornes, absolu, que l’on peut attendre des Tirailleurs d’Afrique noire pour qui sait leur prouver un peu d’affection. ♦
René Claude présente en des récits bien observés, souvent émouvants, la vie des pilotes, des navigateurs et des radios qui assurent chaque nuit le transport du courrier entre Paris et les grandes villes de France. Métier dur, demandant des connaissances approfondies du pilotage et de l’atterrissage de nuit par tous les temps. Lire la suite
On admet généralement que le Français est apte à imaginer et à créer, mais parfaitement impropre à exploiter. Sans relever dans ce jugement ce qu’il contient d’excessif, on doit reconnaître que beaucoup d’inventions et de découvertes, spécifiquement françaises, après avoir été oubliées, nous sont revenues, comme nouvelles, sous d’autres drapeaux que le nôtre. Mais cette observation n’avait jamais été illustrée par une étude historique largement documentée. C’est pour combler cette lacune que M. René Le Gentil a établi ce panorama des Inventions et découvertes françaises. Lire la suite
Les Bourgeois conquérants, tel est le titre du huitième ouvrage d’une collection qui en comprendra neuf et qui se propose d’évoquer l’histoire du monde, selon les grands problèmes qui nous préoccupent, « Penser par problèmes » disait le fondateur de cette collection, Lucien Febvre. Cette série d’ouvrages d’histoire ne présente donc pas un catalogue des faits et des gestes ; mais elle s’efforce de faire comprendre les grands ensembles. Lire la suite
Ouvrage épais, imprimé sur deux colonnes de typographie serrée, dont la lecture reste cependant passionnante. Les auteurs ont voulu grouper tous les documents relatifs aux événements de Hongrie, en octobre et novembre 1956 : articles de journaux, émissions radiophoniques, documents diplomatiques, récits de voyageurs et de témoins, relations faites par les combattants eux-mêmes. Ils ont puisé à toutes les sources : hongroise, occidentales, communistes également, de telle sorte que le lecteur puisse se faire une opinion à partir de points de vue divers et souvent opposés. Lire la suite
Tout le monde parle des fusées, et bien peu nombreux sont ceux qui pourraient en expliquer la théorie, en décrire le mécanisme ou faire le point de leurs actuelles possibilités d’emploi. Le livre de M. Pellandini a pour but d’apporter des précisions sur tout ce qui concerne ces fusées ; ouvrage de vulgarisation, mais d’un bon niveau, il ne prétend pas fournir des explications techniques ; il initie le lecteur à des questions qui deviendront familières sans doute à nos enfants, mais qui, pour l’instant, restent assez hermétiques. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
Aucune contribution n'a encore été apportée.
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...