Deux « hauts lieux » menacés : le Cachemire et le Tibet
Le 4 avril dernier, le docteur Frank P. Graham, expert-rapporteur des Nations Unies, rendait compte de la mission que lui avait confié le 2 décembre 1957 le Conseil de Sécurité concernant le différend qui, depuis onze ans, oppose l’Inde au Pakistan à propos du Cachemire.
Peu après leur accession à l’indépendance, en 1947, l’Inde et le Pakistan avaient décidé de s’emparer de cette région, bien improprement appelée « Vallée Heureuse », où 4 millions d’habitants vivent sur 218 000 kilomètres carrés et qui est constituée par la réunion du Ladahk, du Baltistan et du Gilgit. Une guerre fratricide éclata que l’O.N.U arrêta difficilement. Le cessez-le-feu laissa les deux tiers du Cachemire aux troupes indiennes et le tiers aux Pakistanais. Depuis lors, à plusieurs reprises, les Nations Unies invitèrent les deux parties à permettre l’organisation d’un plébiscite, mais chacune d’elles invoquait les mauvaises intentions de l’autre…
Dans son rapport, M. Graham recommandait une rencontre de M. Nehru avec M. Noon, premier ministre pakistanais, l’envoi de contingents internationaux dans la partie du Cachemire occupée par les troupes pakistanaises, enfin, l’organisation d’un plébiscite pour l’ensemble du territoire. M. Noon accepta ces conditions, mais M. Nehru les refusa.
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