La revue américaine Marine Corps Gazette publie dans son numéro de septembre dernier un article du colonel Victor J. Croizat, intitulé « The Enduring World of Halford Mackinder » dont nous donnons ci-après une analyse.
À travers les revues - Le monde « durable » de Halford Mackinder
Le 25 janvier 1904, dans une communication à la Société Royale de Géographie de Londres, Halford Mackinder, professeur de Géographie à l’Université d’Oxford, déclarait que le pivot géographique de la puissance mondiale se situait au centre de la masse continentale de l’Eurasie et plus particulièrement de la partie occupée par la Russie.
Dès 1890, Mackinder écrivait : « La géographie politique semble être fondée sur le fait que l’homme voyage et que l’homme se fixe. Alors que l’homme qui voyage cherche les lignes de moindre résistance, l’homme qui se fixe se préoccupe surtout de la sécurité et de la productivité de la terre qu’il possède ».
Il remarquait que la civilisation modifiait l’importance des caractères physiques du globe ; que la mer après avoir été une formidable barrière était devenue, avec les progrès de la navigation, un élément de liaison ; que le rail avait procuré aux voyageurs l’aisance et les facilités qu’on ne rencontrait que sur mer.
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