Vers une évolution possible de l’Occident
S’il est vrai que les difficultés de l’heure nous interdisent souvent de percevoir les grands courants qui dirigent un monde empreint de contradictions apparentes et s’il est délicat de prétendre déceler l’avenir à travers les signes de l’époque, il n’en demeure pas moins nécessaire de rechercher les idées générales qui permettent, dans une échéance d’une vingtaine d’années, de caractériser un futur possible et de dégager une ligne de conduite propre à garantir la survie de l’Occident.
Le temps que recouvre cette projection lointaine n’a toutefois qu’une valeur relative, car l’expérience actuelle est là pour nous prouver que les vitesses affectées aux transformations politiques croissent, par une singulière résonance, à l’exemple des vitesses physiques.
Il apparaît de plus en plus que le monde est dominé par une opposition majeure où la conception matérialiste d’où est issu le communisme affronte celle d’un spiritualisme de tradition chrétienne. Que, par un étrange paradoxe, dans les zones marginales où elles sont en conflit, la première utilise les ferments d’une idéologie et la seconde les ressources de sa richesse économique, n’a rien qui doive faire illusion, car l’un entend soumettre ce que l’autre respecte. Il serait vain de nier cependant qu’il y a là sujet de faiblesse pour un Occident jugé de l’extérieur.
Il reste 88 % de l'article à lire