Le général de Gaulle : soldat - écrivain - homme d’État
Un homme, mais plus encore un moment de l’Histoire, tel est le Général de Gaulle : un monde de péripéties, l’architecture monumentale d’une doctrine, le mystère des relations humaines sous leurs aspects les plus dramatiques, autant d’évocations auxquelles se livre la pensée lorsque, mémoire, imagination, ou méditation, elle vient à s’emparer de ce nom.
Certes, le contemporain ne saurait s’ériger en historien ni en juge ; cependant, mêlé aux événements, il veut les comprendre — c’est son devoir —. Il recherche donc les clartés qui peuvent guider son action et en favoriser le succès. De ces clartés, la plus nécessaire peut-être est un rayon tombant sur le Chef.
C’est en effet à l’évidence de son dessein, comme à la vigueur de sa résolution, que répondent la fidélité et l’énergie de l’exécution. D’Alexandre à ses hoplites, de César aux légionnaires, de Napoléon aux grognards, la hiérarchie militaire, raisonnable et éprouvée, infuse du haut en bas l’intelligence du but poursuivi et la volonté de l’atteindre. Comment, s’il ne se fût senti pénétré de l’une et de l’autre, le Centurion que le Général cite dans un ouvrage eût-il pu interpeller ainsi, avant la bataille, son chef suprême : « Tu vas vaincre ! Pour moi, ce soir, vivant ou non, j’aurai mérité l’éloge de César ! »
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