En démontant la construction dynamique qui fait de la Chine un ennemi convenable pour rassembler la communauté occidentale, l’auteur dévoile une autre Chine qu’il faut encourager à renforcer la communauté internationale et à prendre une part constructive de la gouvernance mondiale.
Préambule - La Chine, le nouveau « Péril jaune »
Preamble—China, the new “yellow peril”
While demonstrating the dynamic construction that has made China a suitable enemy for gathering the occidental community together, the author reveals another China that would encourage to reinforce the international community and take a constructive part of global governance.
L’Amérique entrant dans la campagne présidentielle, la Chine devient plus que jamais dans les discours des candidats aux primaires républicaines « l’ennemi », c’est-à-dire cet Autre, ce compétiteur potentiellement menaçant, commercialement, économiquement, financièrement, informatiquement et évidemment militairement. Le New York Times du 9 octobre 2010 dénombrait 19 démocrates et 10 républicains qui fondaient leur campagne locale en usant de « diabolisation culturelle et raciale » contre la Chine. Identifier une menace et prétendre la gérer est un élément essentiel du programme de tout candidat. Historiquement, les voix dominantes ne sont pas venues du gouvernement, mais des think tanks et des éditorialistes néoconservateurs : William Kristol dans son Weekly Standard, décrit la République populaire de Chine, la RPC, comme « d’une barbarité structurelle », rejoint en cela par Robert Kagan, cofondateur du désastreux « Project for a New American Century » (1) et de nombreux autres.
Qu’est-ce qui fait la spécificité de « l’ennemi chinois » ?
C’est certes le compétiteur le plus sérieux de la suprématie américaine (2), mais est-ce pour autant une menace militaire ?
Il reste 91 % de l'article à lire