En contractant un nouveau traité de réduction des armes stratégiques, ÉtatsUnis et Fédération de Russie redonnent vie à un dialogue stratégique ancien. Mais il n’est pas sûr qu’ils en fassent la même lecture et qu’ils s’engagent réellement sur la même voie, notamment du fait de l’hypothèque antibalistique qui les oppose.
Le New START Treaty : un traité nécessaire ou dépassé ?
The New START Treaty: a necessary or an exceeded treaty?
By contracting a new treaty of strategic weapons reduction, the United States and the Russia Federation breathe life into an old strategic dialogue again. However, it is not certain that they would read the situation same and engage genuinely in the same voice, notably because the anti-ballistic mortgage opposes them.
Lors du Sommet sur la sécurité à Séoul le 26 mars 2012, le président Obama a précisé à voix basse et confidentielle au président russe Dmitri Medvedev qu’il aurait « plus de flexibilité » pour traiter des questions controversées telles que la défense antimissile après l’élection présidentielle de 2012, et que le futur président russe Vladimir Poutine devait lui donner du champ (de la « marge de manœuvre »). Medvedev a répondu qu’il comprenait (« je suis avec vous ») et qu’il allait transmettre les remarques à « Vladimir ». L’échange chuchoté a été néanmoins repris par les micros des journalistes qui entraient dans la salle. Dans une atmosphère surchauffée de campagne présidentielle, les propos sotto voce captés par les micros ont suscité une vive polémique aux États-Unis.
Controverses sur la défense antimissile
L’opposition républicaine s’est empressée d’accuser le Président de s’apprêter à trahir la sécurité nationale américaine dès que l’occupant de la Maison-Blanche serait libéré de la pression électorale. Cette critique est bien résumée par le président de la Chambre de Représentants, John Boehner, qui a néanmoins attendu le retour du Président avant de lui envoyer une lettre vive quelques jours plus tard. Le chef de file du Parti républicain à la chambre basse clame son indignation.
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