Cette réflexion inspirée sur l’universalisation de la planète et sur ses différents espaces de progression actuels, loin de reprendre la prétention occidentale à un avantgardisme universel est une invitation à l’ouverture et à l’exemplarité individuelle et collective du monde développé.
L’universalisme occidental : illusion antique ou succès planétaire ?
Occidental Universalism: Is it an ancient illusion or a global success?
Far from taking the occidental claim to a universal avant-gardism, this reflection, inspired by the universalization of the planet and by the different spaces of current progress, is an invitation to openness and to individual and collective exemplification of the developed world.
L’idée d’universalisme nécessairement perçue comme occidentale du fait de son origine fait l’objet d’appréciations contrastées. D’un côté, elle ne peut que paraître inacceptable aux dirigeants et peuples non occidentaux qui insistent sur leur voie particulière de développement et leurs spécificités culturelles. De l’autre, pour qui observe de près les évolutions du monde, la réalité est bien celle d’un processus d’universalisation tout autant que de globalisation. Toutefois, cet universalisme est plus constaté dans certaines revendications – démocratisation, droits de l’homme et parfois de la femme – et formes spontanées d’insurrection, qu’il n’est pleinement assumé. L’élément majeur est que ces aspirations paraissent dictées par la conscience individuelle plus qu’elles ne sont téléguidées par une organisation « communautaire ». Cet universalisme ne paraît pas puiser dans des racines culturelles, mais semble issu d’un fonds anthropologique qui est comme révélé par la dynamique sociale et politique. Il exprime quelque chose de brut et d’immédiat qui n’est pas théorisé de façon politique, voire paraît opposé aux « mentalités » de certaines des sociétés où il est apparu. Il est pourtant le signe d’un vacillement du monde où, comme souvent, la manifestation précède la doctrine et l’événement la prise de conscience de celui-ci par ceux qui en ont été les acteurs.
Un ordre international plus commun ?
Si l’on parcourt le monde, on ne peut qu’être frappé par quatre dimensions d’universalisation qui ne signifient pas qu’il existe un universalisme au sens philosophique du terme. Elles sont relativement récentes et indiquent en cela des mutations à l’œuvre. Nous devons, dans un premier temps, en rester aux perceptions qui nous fournissent des indications précieuses sur la marche du monde.
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