Politique et diplomatie - Diplomaties en mouvement
AU cours du printemps et de l’été 1959, les amis de la France exprimaient à plusieurs reprises leur inquiétude sur les conditions dans lesquelles allait s’ouvrir, en septembre, à l’O.N.U. la bataille de l’Algérie.
On estimait dans les capitales alliées que le F.L.N. tenterait d’obtenir, par une offensive diplomatique sur le théâtre des Nations Unies, l’isolement de la France. À défaut de succès militaire, ce succès diplomatique eût comporté des conséquences sérieuses. Sans doute rien n’eût été changé à la situation militaire en Algérie même. Mais les relations entre la France et ses alliés auraient sans aucun doute été affectées par une intervention de l’O.N.U. dans la question algérienne.
La déclaration que le Général de Gaulle a faite à la nation française le 16 septembre a eu, entre autres, le mérite de modifier radicalement le climat dans lequel va s’engager aux Nations Unies le débat sur la question algérienne. D’abord parce que les alliés de la France souhaitaient une déclaration, quelle qu’elle fût, qui donnât à l’opinion mondiale, sans que pour autant la France s’adresse directement à l’O.N.U., tous les éclaircissements requis pour que les intentions françaises ne puissent laisser d’équivoque. Ensuite parce que, par son contenu, la déclaration du 16 septembre est de nature à apaiser les inquiétudes que certains de nos amis pouvaient éprouver.
Il reste 90 % de l'article à lire