Otan - Calendrier diplomatique - Nouveau siège de l'Otan - Conférences des parlementaires - Relance de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) - Armements
L’ouverture à Paris de la prochaine session ministérielle du Conseil de l’Atlantique Nord a été définitivement fixée au 15 décembre (1) ; il a été en outre décidé qu’après trois jours de réunion, elle serait reprise le 22, faisant droit ainsi au désir des nations qui ne participeront pas au colloque des chefs d’États occidentaux du 19 d’y être associées aussi largement que possible : ce n’est sans doute qu’après cette session que sera fixée la date exacte de la « conférence au sommet ». Évitant, selon les thèses du gouvernement français, une hâte excessive pour cette rencontre, les capitales intéressées semblent s’être mises d’accord pour fin avril, vraisemblablement à Genève. Se situant donc après le voyage en France de M. Khrouchtchev (2e quinzaine de mars) et la visite officielle du général de Gaulle au Royaume Uni (5 au 8 avril), la conférence des « quatre ou cinq chefs d’État ayant des responsabilités mondiales » prendrait place avant le voyage de M. Eisenhower à Moscou [NDLR 2024 : il semblerait que ce voyage n’ait pas eu lieu].
L’accord n’a pas été obtenu encore entre alliés sur son ordre du jour pour lequel l’avis de la France a été clairement exprimé et dans un cadre très ample : « la conférence devra ouvrir la voie à un règlement pratique des problèmes qui étreignent l’univers : course aux armements, misère des pays sous-développés, immixtion dans les affaires des autres, destin de l’Allemagne, situation dangereuse en Afrique, en Orient, en Asie » (2).
Le président des États-Unis qui aura, avant sa venue à Paris le 19 décembre 1959, visité trois capitales de l’Otan – Rome, Ankara et Athènes –, deux de l’Otase (Organisation du Traité de l’Asie du Sud-Est) et de CENTO (Central Treaty Organization) – Karachi et Téhéran –, et poussé jusqu’en Inde et en Afghanistan, aura, par de tels contacts personnels, exploré non seulement la situation des alliés occidentaux mais les vues de pays « non engagés » dont les frontières confinent à celles de l’Union soviétique.
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