Elle regroupe cinq États Occidentaux (États-Unis, Angleterre, Canada, Italie, France) et de cinq États soviétiques (URSS, Pologne, Tchécoslovaquie, Roumanie, Bulgarie).
Le désarmement après l’échec de la conférence des Dix
La reprise de la négociation du désarmement en 1960, dans un cadre nouveau où délégations soviétiques et occidentales étaient pour la première fois en nombre égal, pouvait laisser prévoir une discussion plus fructueuse que par le passé : les événements ont démenti cette attente. La Conférence des Dix puissances sur le désarmement, réunie à Genève au printemps de 1960, a échoué quelques semaines après l’avortement de la Conférence au Sommet. Le 27 juin, les représentants des cinq puissances soviétiques ouvrirent la séance en exprimant successivement l’avis que, en l’absence de tout progrès, la négociation devenait inutile, et en déclarant que, dans ces conditions, ils se voyaient dans l’obligation de quitter la conférence. Ce couplet ayant été récité cinq fois, le président du jour, M. Naszkowski, vice-ministre polonais, leva la séance en dépit des protestations véhémentes des représentants du monde libre, dont plusieurs avaient demandé la parole. Les cinq délégations continuèrent sans doute de siéger en l’absence des délégués communistes, mais la conférence était bel et bien torpillée de façon définitive ; elle avait duré trois mois.
La discussion qui s’ouvrira, comme tous les ans, à l’Assemblée Générale des Nations Unies ne doit pas faire illusion, même si la présence annoncée de Khrouchtchev aux débats leur confère un éclat tout particulier : si la tribune de Manhattan se prête admirablement aux effets oratoires, rien de concret n’est à attendre des « instances hétéroclites, passionnées et tumultueuses de l’ONU » (1).
En fait, la discussion se déroule sur deux plans : celui de l’ONU qui est celui de la propagande, et celui des comités de travail, où les discussions devraient être plus efficaces.
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