La marine et la défense de la Communauté
Défendre la Communauté, de Dunkerque à Brazzaville ou de Marseille à Madagascar, est une entreprise gigantesque. L’extraordinaire diversité des missions qui échoient aux forces armées, les menaces et les dangers multiples qui guettent les États membres créent des problèmes d’une rare complexité. Outre le maintien de la paix intérieure, chaque État membre doit pouvoir se défendre contre des voisins entreprenants, souvent fraîchement indépendants et qui sont prêts, pour prendre la tête des nouvelles républiques africaines, à provoquer, voire même à menacer, les territoires mitoyens non soumis à leur discipline ou à leur processus d’émancipation.
Il faut aussi penser à l’agression caractérisée qui priverait les États de la Communauté de leur liberté si la France n’était prête à intervenir de tout son poids.
La défense de la Communauté doit s’inspirer de tous les sentiments, de tous les détails qui créent la solidarité et les liens de l’idéal commun. Il faut que tous les peuples de la Communauté se sentent protégés de la même façon que les Français de la métropole ; la sécurité de leurs territoires doit être calquée sur celle des provinces françaises pour que leur confiance dans l’avenir soit sans fissure.
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