Le marché pétrolier international à la recherche d’un nouvel équilibre
La baisse des prix officiels du pétrole brut du Moyen-Orient, la mise en service de deux grands oléoducs reliant à la côte le Sahara, nouvelle province pétrolière mondiale, la nationalisation des raffineries urbaines et le débarquement de naphte soviétique dans les Caraïbes, deux conférences interarabes du pétrole, sont quelques-uns des événements saillants qui ont marqué, cette année, l’actualité pétrolière internationale.
Ces événements n’ont pas, en apparence, de lien entre eux. Ils s’éclairent singulièrement en revanche les uns les autres quand on les replace dans leur contexte ; ils apparaissent alors comme la manifestation sporadique, en surface, de la puissante lame de fond qui vise à renverser l’édifice pétrolier actuel. Voilà plusieurs années déjà que sont rongées les bases de la puissante organisation internationale privée, le Cartel, puisqu’il faut l’appeler par son nom, qui assure à sa manière, mais de façon efficace, au moins jusqu’à maintenant, l’équilibre d’un marché mondial en expansion rapide.
Le Cartel, composé, on le sait, de sept puissantes compagnies anglo-saxonnes dont les rivalités indéniables se résolvent en une solidarité profonde, est soumis à une double pression : celle des Compagnies américaines indépendantes d’une part, et d’autre part celle de nombreux États impatients de substituer à l’organisation existante un dispositif, d’essence public, qui, tout en assurant le maintien de l’équilibre du marché, tiendrait mieux compte des intérêts a priori antagonistes et des pays producteurs et des pays consommateurs.
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