La première partie de cette étude, publiée dans notre livraison de février 1963, rappelait les raisons fondamentales de l’essor saharien et analysait les dispositions en la matière des Accords d’Évian complétés par les protocoles du 28 août 1962, recherchant si elles permettaient le maintien de l’effort français de mise en valeur à des conditions acceptables pour toutes les parties en cause. Dans cette seconde partie, l’auteur examine si l’exploitation des gisements sahariens d’huile brute a justifié les espoirs suscités par les premières découvertes et précise la part occupée par ces gisements dans notre industrie nationale d’utilisation des produits pétroliers. Il évoque les raisons qu’avait la France, à l’origine de son entreprise saharienne, de vouloir assurer sous son contrôle son propre approvisionnement en hydrocarbures liquides et se demande si elles demeurent valables.
Le pétrole saharien est-il toujours nécessaire à la France ? (II)
En 1959, la France a utilisé 33,5 millions de tonnes d’hydrocarbures liquides. Cette même année, le Sahara produisait 1,3 million de tonnes d’huile brute. En 1960, la France a utilisé 35,8 millions de tonnes d’hydrocarbures liquides. Cette même année, le Sahara produisait 8,5 millions de tonnes d’huile brute.
En 1961, la France a utilisé 40 millions de tonnes d’hydrocarbures liquides. Cette même année, le Sahara produisait 15,6 millions de tonnes d’huile brute.
Les statistiques globales concernant l’année 1962 seront prochainement publiées. Elles mettront en évidence l’utilisation d’environ 44 millions de tonnes — dont 30 millions pour le marché intérieur — et une production saharienne d’environ 20,4 millions de tonnes.
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