La crise du Yémen et ses nouveaux développements (octobre 1963-mai 1964)
En ce printemps de 1964, les affaires de l’Arabie du Sud prennent une acuité qui surprend, et inquiète, l’opinion occidentale. Elles dominent entièrement, avec la crise chronique du Yémen et les combats auprès d’Aden, l’actualité du Proche-Orient.
Sans doute, le conflit arabo-israélien ne perd pas pour autant sa classique et tragique primauté. Cependant, durant un instant, la vedette aura pu être refusée au prélèvement israélien des eaux du Jourdain, éventuel casus belli désamorcé, juste à temps, par la Conférence Arabe au Sommet du Caire. Aux yeux des masses arabes, ce « retour offensif de l’impérialisme britannique » aura primé « l’agression permanente » d’Israël.
Il y aurait sans doute bien des choses à dire sur la curieuse concordance, voulue ou fortuite, de ces événements. Mais beaucoup d’obscurités voilent encore leurs enchaînements. Aussi nous bornerons-nous à examiner ici la situation de l’Arabie du Sud et les développements récents d’une conjoncture dominée, à la fois, par le tragique enlisement du conflit du Yémen et par les redoutables conséquences des précautions que cette crise, à tort, ou à raison, a dictées au Gouvernement de Londres.
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