À l'approche des élections législatives, la réunification allemande est au centre des préoccupations. Pour l'auteur, elle ne pourra se faire qu'après avoir réglé la question de Berlin et celle des frontières. Dans cette première partie, il se concentre sur la capitale.
Les préalables à la réunification allemande : la question de Berlin et le problème des frontières
À l’automne 1965, les citoyens d’Allemagne Fédérale seront conviés aux urnes pour élire leurs représentants au Bundestag.
La campagne électorale préparatoire à ces élections législatives aura pour toile de fond le désir de réunification du peuple allemand, très nettement formulé depuis quelques mois ; cet argument sera en fait le principal dénominateur commun de tous les candidats à la députation.
Certes, il existe outre-Rhin certains intellectuels, plus technocrates que politiciens, qui estiment que l’emprise de Moscou sur l’Allemagne de Pankow est assurée économiquement et militairement de façon trop solide pour que la réunification ne soit pas considérée comme autre chose qu’une utopie politique en ces temps de coexistence pacifique que les successeurs de Krouchtchev semblent vouloir prolonger. Reconnaissons aussi qu’à ces technocrates se joignent quelques industriels qui considèrent que le libéralisme économique occidental et la capacité de production ouest-allemande donnent aujourd’hui au gonflement des carnets de commandes un aspect plaisant qu’il ne faut pas détruire par une réunification hâtive qui obligerait à restaurer l’industrie de l’actuelle Deutsche Demokratische Republik à un niveau occidental compétitif…
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