Cet article en 3 parties constitue l'avant-propos d'un ouvrage de l'auteur sur Le royaume d'Arabie saoudite face à l'Islam révolutionnaire, 1953-1964. De ce fait, l'histoire y est réduite à ses plus étroites dimensions et le texte dépouillé de toutes données statistiques.
Le royaume des Al Saoud (Al’Sa’ud) face à l’Islam révolutionnaire (II) De Sa'ud à Fayçal
Lorsque Sa’ud succède à son père (1) à la tête du trône, le 12 novembre 1953, le Royaume dont il hérite couvre une superficie trois fois grande comme celle de la France (2). Charnière entre l’Afrique et l’Asie, bordé au Nord par l’Irak et la Jordanie, à l’Ouest par la mer Rouge, au Sud par le Yemen, il confine par le « Rob El Khali » (3) à l’Hadramaout, Mascate et Oman. Jalonné à l’Est par la côte des Pirates, le Qatar, le golfe Persique et le Koweït, ses provinces occidentales, l’Asir et le Hedjaz, offrent seules quelques possibilités de culture et de mise en valeur. Partout ailleurs, ce n’est encore qu’une vaste étendue désertique, coupée de regs, d’ergs et de hamadas pierreuses, avec des piémonts argileux émaillés d’une très maigre végétation.
Mais dans la partie orientale, le Hasa et le Nedj, grâce au pétrole, fournissent déjà des revenus substantiels et leurs ressources potentielles en matière minière permettent d’entrevoir un devenir prospère.
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