L’évolution présente de l’arabisme : pluralisme ou hégémonie ? (II) La reprise des affrontements (novembre 1964-juillet 1965)
Relativement simplifié durant l’ère des « Sommets », le panorama du monde arabe se complique derechef à l’approche de l’hiver 1964-1965. La renaissance des antagonismes, un instant atténués, du moins en apparence, se traduit par des affrontements souvent violents.
Mis au défi, sous des formes diverses, le Raïs tarde peut-être plus que d’ordinaire à trouver le style d’une riposte. Il marque des points en Arabie du Sud ; mais, à l’égard de la Palestine, il se cantonne sur des positions d’attente. À plusieurs reprises, enfin, l’attention est attirée vers le Maghreb, fait relativement nouveau qui contribue à modifier la physionomie de l’arabisme.
L’État séoudite change de visage (novembre 1964)
À l’automne 1964, le centre de gravité des affaires arabes se déplace derechef vers l’Arabie. La dynastie séoudite confirme son redressement ; au Yémen, un accord s’esquisse, et, en Arabie du Sud, la Grande-Bretagne fait un important effort en vue d’un règlement. Mais ces essais de stabilisation, s’ils réussissent d’emblée à Riadh, sont d’abord déjoués à Sanaa, et semblent stériles à Aden.
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