Perspectives japonaises
Lorsque les vaisseaux du commodore Perry, en 1853, ouvrirent le Japon au monde, son évolution était arrivée à une étape très voisine de celle de la Chine à la même époque.
Mais si la Chine, gigantesque, massive et complexe, avait dépassé l’étape féodale et édifié une monarchie bureaucratique centralisée, son homogénéisation, son unification nationale, étaient loin d’être achevées, surtout aux périphéries. Tandis que le Japon, ramassé dans ses îles, isolé depuis des siècles, s’il n’avait pas encore dépouillé l’ère féodale, avait à peu près achevé d’homogénéiser sa population, sa langue et ses mœurs, à l’exception marginale de quelques éléments aïnous de l’extrême nord.
Ces deux ensembles humains, tous les deux situés dans les climats tempérés, au Nord des zones tropicales, l’un continental, l’autre maritime ; l’un immense, enfermé derrière les montagnes et les déserts, mais ouvert sur un continent ; l’autre minuscule, mais ouvert au monde par la mer, différaient, en outre, par des composantes naturelles très différentes.
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