Dans cet article, l’auteur revient sur les conflits qui secouent l’Indochine depuis deux décennies : guerre contre le Japon impérial, guerre franco-vietnamienne et enfin guerre entre le Nord et le Sud, soutenus par la Chine et les États-Unis.
La guerre d’Indochine
Depuis un quart de siècle, le Viet-Nam est en proie aux interventions extérieures et à la guerre civile. Sur son sol, Japonais, Siamois, Chinois nationalistes, Vietminh ont combattu contre la France. Aujourd’hui, le Viet-Cong se trouve aux prises avec les États-Unis qui, onze ans après Dien Bien Phu, demeurent engagés dans une lutte d’ampleur croissante.
Précisons les faits. Le 22 septembre 1940, deux divisions de l’armée japonaise de Canton s’emparèrent, après trois jours de combats meurtriers, de nos postes frontières à hauteur de Langson, bien qu’un accord eût été signé le jour même entre Français et Japonais. Sur ordre de Tokio les combats cessèrent ; « l’incident fut clos ».
L’année suivante, les Siamois, poussés et soutenus en sous-main par les Nippons, prirent l’offensive dans la zone frontière du Cambodge. Nos unités, en majeure partie « annamites » ou cambodgiennes, furent, en raison de leur infériorité matérielle par rapport à l’adversaire, contraintes de se replier, En revanche, sur mer, à Kochang, le vieux croiseur « La Motte Picquet » envoya par le fond une partie de la flotte ennemie. De crainte de voir l’affaire mal tourner pour son allié, le gouvernement du Mikado imposa sa médiation.
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