Maritime - Le budget des armées devant l'Assemblée nationale et les activités de la Marine française au mois d'octobre - Les embarras politiques des puissances anglo-saxonnes et leurs projets maritimes - La réforme de la marine marchande française
Le budget des Armées a été voté en première lecture par l’Assemblée nationale dans la nuit du 21 au 22 octobre 1965, après un débat bref et médiocrement animé, où les adversaires de la Force nucléaire stratégique (FNS), naguère si véhéments dans leurs interventions, ne se sont presque plus manifestés que par un vote hostile. Les propositions de dépense pour la Marine, analysées dans le numéro de novembre de la Revue, ont été adoptées, sauf sur quelques points de détail qui ne concernent ni l’entretien des forces existantes, ni les constructions neuves. Le budget des Armées a été soumis ensuite au Sénat ; mais, à l’heure où nous écrivons ces lignes, la discussion n’en a pas encore été entamée.
Comme à l’ordinaire, cependant, l’examen du projet gouvernemental a donné lieu à un certain nombre d’explications ou d’observations critiques qu’il convient de rappeler.
Devant les représentants de la presse le 20, puis à l’Assemblée le 21, M. Messmer a insisté particulièrement sur la rapidité des progrès réalisés par la force nucléaire stratégique : le second Sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) sera mis en chantier dès le mois de janvier 1966 ; les premiers lancements d’engins expérimentaux mer-sol balistiques stratégiques (MSBS) auront sans doute lieu à partir du Gymnote à la fin de 1966 (1) ; vers la même date s’achèveraient les travaux de construction du Centre du Pacifique, destiné, on le sait, à remplacer le Sahara pour les essais des engins thermonucléaires ; à Pierrelatte, l’usine moyenne a commencé à fonctionner et donne des résultats supérieurs aux prévisions, l’usine haute entrera en service en 1966 et l’usine très haute en 1967.
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