Une mission militaire française à Petrograd après la Révolution d’Octobre (octobre 1917-mars 1918)
Le 22 février 1918, à la réunion du Comité Central du parti ouvrier social-démocrate russe (bolchevique), Trotsky faisait connaître la proposition des Français et des Anglais d’aider le gouvernement des Commissaires du Peuple dans leur guerre contre les Allemands et il donnait lecture d’une note de la Mission militaire française.
Car la guerre avait repris sur le front de l’Est. Les négociations de paix entre Allemands et Russes, ouvertes depuis le 15 décembre 1917 à Brest-Litovsk, coupées d’incidents et de suspensions, avaient été rompues par Trotsky le 10 février : le Commissaire du Peuple aux Affaires étrangères était parti en déclarant aux négociateurs allemands éberlués : « Nous ne signons pas la paix, mais nous ne faisons plus la guerre ».
Le Conseil de la Couronne allemand mit rapidement fin à cette situation ambiguë en décidant, le 13 février, la reprise des hostilités sur le front oriental. Le 18, les troupes allemandes s’élançaient de Riga en direction de Pétrograd pendant que les Austro-Hongrois envahissaient l’Ukraine.
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