La politique extérieure de la République Arabe Unie
Maintes fois, depuis la Révolution égyptienne du 26 juillet 1952, les observateurs occidentaux se sont tournés, soucieux, voire inquiets, vers Le Caire.
Une équipe jeune, derrière un chef entreprenant et ambitieux, avait pris le pouvoir dans la vallée du Nil. Les objectifs des nouveaux maîtres de l’Égypte ne se limiteraient sans doute pas au progrès économique de ce pays et à la rénovation de ses structures nationales. Ils s’élargiraient, très probablement, jusqu’à la poursuite d’un rôle prépondérant dans le Proche-Orient, sinon jusqu’à la recherche d’une véritable domination ; le Tiers Monde, dans son ensemble, pourrait même en être troublé. Tandis que la dynastie égyptienne de naguère apparaissait rassurante, par ses multiples attaches, ses traditions, son conservatisme social, et pour tout dire par ses faiblesses, le pouvoir nouveau constituait un dangereux et incontrôlable facteur de mouvement, donc de bouleversement, dans une région dont l’équilibre était tenu pour un facteur capital de la paix mondiale.
Après avoir ainsi, durant de longues années, recensé, analysé et souvent critiqué les multiples actions menées, hors d’Égypte, par le gouvernement du Président Gamal Abdel Nasser, certains de ces mêmes observateurs tendent aujourd’hui à conclure que l’ensemble de cette activité se solde par un échec. Ils trouvent, dans cette constatation, la preuve de leur clairvoyance. Ils n’en sont pas, d’ailleurs, pour autant rassurés.
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