Le 4 janvier 1944 débute la bataille du Monte Cassino, bataille majeure de la Campagne d’Italie, campagne au cours de laquelle le Corps expéditionnaire français commandé par le général Alphonse Juin se couvre de gloire ; retour sur ces faits d’armes français trop souvent méconnus.
Le Corps expéditionnaire français en Italie (II) La victoire de Rome
À la fin du mois de février 1944, après une lutte acharnée dans la tête de pont d’Anzio et dans la région de Cassino, le front d’Italie s’était partout stabilisé. Apparemment, le résultat était à l’avantage des Allemands ; partout, les Alliés étaient bloqués et l’ennemi, par suite du prélèvement de forces importantes sur leur masse de manœuvre de l’Italie du Nord, avait acquis la supériorité numérique. S’il était peu probable, après l’acharnement de la lutte, que les Allemands pussent en profiter pour passer à l’offensive, on pouvait estimer alors que l’effort allié les avait forcés à s’employer à fond et à engager la presque totalité des forces dont il leur était possible de disposer pour ce théâtre d’opérations.
En somme, la bataille d’Italie était vraiment engagée. Or, les Alliés, eux, disposaient encore de ressources suffisantes pour renforcer leur armée dans la péninsule et faire pencher la balance de leur côté ; en particulier, ils jetèrent tout naturellement les yeux sur les divisions françaises d’Afrique du Nord et obtinrent que le C. E. F. fût renforcé de deux divisions.
Le général Alexander estima donc qu’il fallait provisoirement temporiser en attendant l’arrivée des renforts nécessaires à la reprise de l’offensive. Il pensait, d’autre part, qu’au printemps le retour du beau temps lui permettrait d’utiliser à plein rendement son aviation et, en tout état de cause, d’interdire aux Allemands l’entretien d’un plus grand nombre de divisions au sud du parallèle de Rome ; car Rome, et Rome seulement, était son objectif.
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