Gestion dynamique et structures administratives des Armées
Le souci des coûts et des rendements gagne lentement les administrations publiques. Un « comité central » s’en préoccupe depuis 1946. Des voix autorisées s’emploient, dans les revues et les journaux, à démontrer que les services publics ne sont nullement condamnés à la mauvaise gestion, s’ils prennent la peine d’installer et de faire fonctionner des mécanismes administratifs propres à produire l’effet stimulant qu’exerce la concurrence sur l’entreprise privée. L’administration des armées ne reste pas étrangère à ce mouvement, et nombreuses sont les études qui s’efforcent de mieux asseoir, sur des critères d’efficacité et de coût, soit l’ensemble de la gestion de l’énorme « affaire » qu’elles constituent, soit, plus particulièrement, telle catégorie de décisions importantes.
Cependant, ces efforts sont encore loin d’avoir porté tous leurs fruits, et l’observateur — des administrations publiques en général, ou plus spécialement de l’administration des armées — demeure mal à l’aise en présence d’un certain nombre de constatations assez désabusées qu’il lui faut bien faire :
a) Il demeure assez rare qu’on puisse apprécier objectivement à ses résultats la qualité d’une gestion. « Le bon administrateur » reste le plus souvent celui « qui fait bonne impression », qui n’a pas d’histoires, qui présente des installations, des magasins, voire simplement des papiers bien tenus, ou bien même celui qui a pu obtenir, par son entregent, des crédits et des moyens pour telle ou telle réalisation spectaculaire inaugurée ensuite avec toute la publicité désirable…
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