Conséquences de la fermeture du canal de Suez
Contemporain des premiers cargos à vapeur, le canal de Suez n’est pas totalement dévalorisé à l’époque des pétroliers de 300 000 tonnes. En effet, alors que les plus gros bateaux étaient obligés de faire le tour par Le Cap, plus de 21 000 autres continuaient de l’emprunter en 1966, transportant 242 millions de tonnes de marchandises (1). C’est dire que la mise hors service d’une voie d’eau qui constitue la route maritime internationale la plus importante du globe est lourde de conséquences.
Après avoir rappelé brièvement les structures du trafic mis en cause et tenté de reconnaître les perdants et les gagnants de la fermeture du canal nous tenterons de formuler quelques hypothèses concernant les situations nouvelles découlant de cet état de fait.
Le trafic du Canal de Suez
Le trafic du canal n’a cessé depuis sa création de croître en importance et en diversité. Il est en effet quatre-vingts fois plus important qu’en 1880 et les Britanniques qui en étaient les principaux utilisateurs à cette époque (2) ne représentent plus que 14 % du trafic. La voie d’eau est donc bien devenue cette route maritime internationale imaginée par Lesseps pour « ouvrir la terre aux nations ».
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