Mars 1968 - n° 266

L’explosion des premières bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki en août 1945, a ouvert une ère nouvelle dans la stratégie et par conséquent dans la politique. L’apparition des bombes thermonucléaires, sept ans plus tard à Eniwetok, a couronné cette révolution. Mais pendant longtemps et, parfois aujourd’hui encore, beaucoup d’hommes — et même d’hommes d’État — ont cru que les armes nucléaires seraient réservées aux plus grandes nations et confirmeraient le partage du monde en deux ou trois blocs dirigés chacun par une très grande puissance (États-Unis, Union Soviétique, auxquels s’ajoutera demain la Chine) dominant les autres pays réduits à la condition de clients ou de satellites. Lire les premières lignes

  p. 395-402

Pour le voyageur qui se rend en Afrique du Sud et qui, par la force des choses, s’arrête en Afrique noire, le contraste entre les pays qu’il visite est d’année en année plus saisissant. Lire les premières lignes

  p. 403-427
  p. 428-441
  p. 442-449
  p. 450-460

L’Unesco — Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture — a commémoré l’année dernière son vingtième anniversaire, ayant été constituée officiellement le 4 novembre 1946, à Paris. Lire les premières lignes

  p. 461-469
  p. 470-478
  p. 479-489

Contemporain des premiers cargos à vapeur, le canal de Suez n’est pas totalement dévalorisé à l’époque des pétroliers de 300 000 tonnes. En effet, alors que les plus gros bateaux étaient obligés de faire le tour par Le Cap, plus de 21 000 autres continuaient de l’emprunter en 1966, transportant 242 millions de tonnes de marchandises (1). C’est dire que la mise hors service d’une voie d’eau qui constitue la route maritime internationale la plus importante du globe est lourde de conséquences. Lire les premières lignes

  p. 490-507

Cet article était déjà composé lorsque l'offensive généralisée des forces du Viet Cong et du Nord-Vietnam a amené les développements auxquels nous assistons depuis le début de février. Mais la rapide évolution des événements ne lui enlève rien de son actualité.

  p. 508-519
  p. 520-524
  p. 525-532
  p. 533-545

Monsieur le Directeur, je viens de prendre connaissance avec intérêt, dans le numéro de novembre 1967, de l’article du Général Vernoux sur « le grand tournant de la guerre 1939-1945 », c’est-à-dire sur le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 en Afrique française du Nord. Dans cet article, l’auteur assure que « à Vichy comme à Berlin, le débarquement était attendu, sinon précisé, depuis quarante-huit heures, du moins dans les sphères gouvernementales ». Lire la suite

  p. 546-549

Chroniques

La dévaluation de la livre sterling n’a pas réglé le problème posé par la candidature de la Grande-Bretagne au Marché commun. Les Nations unies n’ont pas pu imposer une solution à la tension créée en Asie par la capture du bateau américain Pueblo par les unités nord-coréennes. Pourtant, une conférence, organisée sous l’égide des Nations unies, a permis des exposés et des confrontations d’un particulier intérêt. En d’autres termes, l’activité principale des institutions internationales s’est, au cours des dernières semaines, portée moins sur des problèmes immédiats que sur les problèmes à long terme. Lire la suite

  p. 550-555

L’aide des Armées aux Xe Jeux olympiques d’hiver Lire la suite

  p. 556-560

Pont aérien géant sur le Vietnam Lire la suite

  p. 561-566

Activités et perspectives de la marine française. La catastrophe de la Minerve Lire la suite

  p. 566-571

Ocam : la 3e Conférence au sommet Lire la suite

  p. 571-576

Bibliographie

André Soubiran : Le baron Larrey, chirurgien de Napoléon  ; Éditions Fayard, 1966 ; 519 pages - Jean Némo

Médecin et romancier, l’auteur trouvait dans la vie de Larrey et dans les circonstances au milieu desquelles elle s’est déroulée une large matière à exercer sa compétence et son talent. La biographie de l’illustre chirurgien est d’une lecture à la fois attrayante et instructive ; elle contient le portrait d’un homme, celui d’une époque, en même temps que la description de la naissance et des premiers développements de la médecine militaire aux armées. Aussi n’est-il pas surprenant qu’il ait fallu tant de pages pour venir à bout de cette triple entreprise. Lire la suite

  p. 577-577

Jean-Jacques Chevalier : Histoire des institutions et des régimes politiques de la France moderne (1789-1958)  ; Éditions Dalloz, 1967 ; 742 pages - Jean Némo

Dans notre numéro d’août-septembre 1965, nous avions rendu compte de la publication de la deuxième édition de cet ouvrage ; elle couvrait la période 1789-1945. L’histoire institutionnelle de la IVe République est donc ajoutée dans la présente édition, ce qui est suffisamment explicite pour souligner l’intérêt d’une œuvre qui, tout en s’efforçant de faire la synthèse et d’établir la continuité des institutions françaises depuis près de deux cents ans, n’en néglige aucun aspect. Lire la suite

  p. 577-578

George Lefranc : Histoire des doctrines sociales dans l’Europe contemporaine. T. I et T. II   ; Éditions Aubier, 1966 ; 192 et 163 pages - Jean Némo

L’auteur a présenté cette histoire des doctrines sociales en suivant, dans toute la mesure du possible, l’ordre chronologique. Mais il marque fortement la coupure causée par la guerre de 1914-1918 dans cette lente évolution des idées. Avant 1914, et depuis l’origine des temps contemporains – donc depuis le début du siècle dernier – c’est d’abord le paupérisme qui a frappé les penseurs et les réformateurs. La révolution industrielle ne s’est réellement déclenchée en Europe que dans la seconde moitié du siècle, bien qu’elle ait apparu plus tôt en Angleterre ; elle a donné naissance à des théories, qui peuvent s’ordonner autour de la plus célèbre d’entre elles, celle de Marx, qu’elles tentent de compléter ou de contredire. Lire la suite

  p. 578-578

Jean-Marie Albertini : Les mécanismes du sous-développement  ; Les Éditions ouvrières, 1967 ; 344 pages - Jean Némo

Les mécanismes complexes du sous-développement sont expliqués dans cet ouvrage avec la précision d’usage dans un cours destiné à des étudiants novices en la matière ; il s’agit bien, comme l’indique le titre de la collection à laquelle appartient le livre, d’une initiation. Initiation complète, cependant, détaillée, appuyée sur une importante documentation statistique. D’ailleurs, l’auteur expose clairement l’objet de son travail qui « s’adresse plus spécialement à tous ceux qui sans être économistes, doivent travailler dans un pays en voie de développement ». Lire la suite

  p. 578-579

Pierre Ordioni : Les cinq jours de Toul  ; Éditions Robert Laffont, 1967 ; 275 pages - Jean Némo

Combien d’unités, au cours de la débâcle de juin 1940, ont écrit de belles pages de gloire, ensevelies dans le raz-de-marée de la défaite et oubliées de tous, sauf de ceux qui les écrivirent ? Aussi ne peut-on que féliciter l’auteur d’avoir voulu conserver le souvenir des journées du 18 au 22 juin, vécues au combat avec un régiment d’infanterie, dans la région de Toul. L’hommage ainsi rendu à quelques-uns des vrais combattants de 1940 s’adresse à tous ceux qui, dispersés à travers la France envahie, ont résisté jusqu’à l’armistice et n’ont déposé les armes que sur ordre. Lire la suite

  p. 579-580

Milton Viorst : Les Alliés ennemis. De Gaulle, Roosevelt  ; Éditions Denoël, 1967 ; 356 pages - Jean Némo

La lecture de cet ouvrage n’apprendra pratiquement rien à ceux qui connaissent les événements de la dernière guerre mondiale dans leurs détails. Mais si le récit des événements est sans surprise, il n’en est pas de même des descriptions faites par l’auteur des différents protagonistes du drame. Milton Viorst est sans pitié pour les « hommes de Vichy » ; à l’encontre de tout bon sens, il les déclare tous sournois, hypocrites, lâches, veules. Il est heureusement plus nuancé lorsqu’il décrit Roosevelt et ses principaux conseillers, Murphy en particulier ; il n’est pas tendre pour eux non plus. Pour le général de Gaulle, malgré quelques épithètes désagréables, il manifeste une admiration indiscutable ; et Churchill semble être un vieil oncle bougon et génial qui s’exaspère à vouloir faire vivre les siens en bonne harmonie. C’est assez dire que l’ouvrage est fort vivant et se lit très aisément. Lire la suite

  p. 580-580

Tibor Méray : Budapest  ; Éditions Robert Laffont, 1966 ; 348 pages - Jean Némo

L’histoire de la révolte hongroise d’octobre 1956 a déjà été plusieurs fois racontée. Tibor Meray en a été le témoin, et l’a vécue en acteur et en partisan. Il nous rapporte des « choses vues » ; après y avoir longuement réfléchi, il fait précéder son récit d’un texte de Camus publié peu après les événements dans Franc-Tireur, duquel nous citons ces phrases : « Les tares de l’Occident sont innombrables, ses crimes et ses fautes réels. Mais, finalement, n’oublions pas que nous sommes les seuls à détenir ce pouvoir de perfectionnement et d’émancipation qui réside dans le libre génie ». Lire la suite

  p. 580-581

Claude Treyer : Sahara 1956-1962  ; Éditions de la Société de Belles Lettres, 1966 ; 334 pages - Jean Némo

L’œuvre française au Sahara, notamment dans les dernières années pendant lesquelles elle s’exerça directement, méritait une étude synthétique, mais complète. Œuvre souvent mal connue, parfois critiquée, mais œuvre grandiose à la fois sur le plan matériel et sur le plan humain, elle a transformé les conditions de vie dans le désert et fait d’une immensité stérile une terre riche de promesses et déjà parsemée de réalisations. Lire la suite

  p. 581-581

Chef de bataillon Pierre Denis : L’évolution des troupes sahariennes françaises (thèse de doctorat)  ; 1966 ; 650 pages - Jean Némo

Dans un important travail de synthèse, bien illustré, accompagné de cartes très claires, l’auteur a présenté l’histoire des troupes sahariennes auxquelles il a appartenu. Il n’a aucunement cherché à faire œuvre de littérature ; mais il a mené une étude scientifique, au cours de laquelle il montre les raisons qui ont conduit à la création de troupes spécialisées dans la police du désert, puis, en fonction de l’évolution des techniques, celles de leurs successives transformations. Lire la suite

  p. 582-582

Revue Défense Nationale - Mars 1968 - n° 266

Revue Défense Nationale - Mars 1968 - n° 266

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Mars 1968 - n° 266

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