L’art de la guerre à l’âge nucléaire (I)
Dans un livre remarquable, prophétique même, à certains égards, « De Gengis Khan à Staline », l’Amiral Castex évoquait la stratégie du Mongol qui, soucieux de s’étendre vers l’Ouest, avait acquis sa sûreté par une manœuvre en direction de l’Est, vers la Chine déjà, la première protection provisoire en direction de l’Europe étant réduite à la condition de sous-sûreté. Et suivant le destin de la manœuvre de Gengis Khan à travers l’époque tsariste, qui avait fait, elle aussi, son souci principal de la manœuvre en direction de l’Est, l’Amiral Castex en venait à la situation de l’U.R.S.S.
« Elle avait, disait-il — en analysant un dessein politique en termes stratégiques — entendu assurer sa sûreté vers l’Est pour pouvoir, dans un deuxième mouvement, procéder à la conquête des sociétés industrielles et prolétariennes de l’Ouest. »
En lisant ces pages du militaire, du marin, le politique qui vous parle se rappelle nécessairement la phrase de Lénine : « Le chemin de Moscou à Paris passe par Calcutta ».
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