L’Iran face à l’arabisme sur le golfe Persique
LONGTEMPS romanesque à nos yeux, avec Sindbad le Marin, les pêcheurs de perles et les barques des pirates, le golfe Persique est entré dans le monde moderne et positif grâce à la « paix britannique » et au pétrole. Il pouvait paraître destiné à n’avoir plus guère d’autre histoire que celle de l’économie.
Mais une récente évolution bouleverse ces perspectives. Les conditions classiques de l’équilibre de l’Iran se modifient. L’arabisme politique, en difficulté en Palestine, attache un intérêt croissant à ces confins orientaux. La Grande-Bretagne songe à réduire ses engagements.
Dès lors, le golfe (« Persique » pour ses riverains du Nord et pour l’Occident, « Arabique » désormais selon les maîtres de ses rives ouest et sud) n’est plus seulement un fastueux réservoir de pétrole, dont il convient de partager au mieux les ressources ; il apparaît aussi comme une case importante de l’échiquier sur lequel petits et grands États disposent leurs forces. D’ores et déjà il est un enjeu. D’aucuns se demandent s’il ne risque pas de devenir un front. Sans aucun doute, en tout cas, le golfe figure dorénavant parmi les points du monde actuel dont l’observation attentive s’impose.
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