Maritime - Dans la marine pakistanaise : mise à l'eau du sous-marin Hangor et situation de la flotte – Dans la Royal Navy : réorganisation des grands commandements – Dans la marine néerlandaise : prêt de quatre patrouilleurs Breguet Atlantic de notre aéronautique navale – dans la marine française: exercices de printemps des escadres; mise à l'eau de deux sous-marins et premiers essais du Redoutable
Dans la marine pakistanaise : mise à l'eau du sous-marin Hangor et situation de la flotte
La mise à l’eau à Brest, le 28 juin, du sous-marin Hangor le premier des trois bâtiments du type Daphné commandés en France a attiré l’attention sur la Marine du Pakistan.
La Marine pakistanaise est née en 1947 du partage de l’ancienne Royal Indian Navy, entre l’Inde et le Pakistan.
Sa formation est entièrement due à l’aide fournie par la Grande-Bretagne. Jusqu’au 1er février 1953, le Commandant en chef de la Marine a été un amiral britannique et ce sont une cinquantaine d’officiers détachés par la Royal Navy qui ont assuré l’organisation, l’administration, l’entraînement et le fonctionnement technique de la jeune Marine pakistanaise. Ceux-ci ont progressivement cédé la place à des officiers pakistanais et, depuis juin 1961, la Pakistan Navy – c’est son titre officiel – ne compte plus aucun officier britannique.
Grâce à cette très sérieuse formation initiale, la Marine pakistanaise donne à tous les observateurs qualifiés une excellente impression. Son personnel est bien tenu et ses bâtiments, quoique de types anciens, parfaitement entretenus. La formation du personnel est méticuleuse et approfondie. Le moral est élevé bien que les marins aient parfois l’impression d’être les parents pauvres des forces armées.
La Marine pakistanaise est dirigée par un officier général (c’est actuellement l’Amiral Ashan) qui porte le titre de Chef d’état-major et Commandant en chef de la Marine. Il est aidé dans sa tâche par un état-major qui comprend quatre grandes directions dirigées chacune par un Deputy Chief of Naval Staff : personnel, opérations, technique, approvisionnements.
Trois commandements relèvent de l’autorité du Chef d’état-major :
– la flotte ;
– la base de Karachi ;
– la base de Chittagong.
La flotte comprend présentement :
– un croiseur antiaérien datant de la guerre : le Babur (ex-HMS Diadem) ; il est utilisé comme navire-école ;
– cinq destroyers de 2 500 à 3 350 tonnes ex-britanniques vieux de plus de vingt ans ;
– deux frégates de lutte anti-sous-marine rapides également anciennes ;
– un sous-marin ex-américain de 1 500 t, datant de 1945 ;
– huit dragueurs de mines côtiers modernes cédés par l’US Navy ;
– quatre patrouilleurs rapides récents ;
– un navire hydrographe ;
– deux pétroliers, dont un de 22 000 t ;
– quelques navires auxiliaires et de servitude.
Trois sous-marins type Daphné ont été commandés en France en 1967 ; deux sont en construction, le Shushuk et le Hangra aux chantiers du Trait et l’autre à l’arsenal de Brest : c’est le Hangor mis à l’eau le 28 juin. Les prévisions actuelles de présentation en recette de ces bâtiments sont les suivantes : 1er décembre 1969 pour le Hangor, le 1er janvier prochain pour le Shushuk et septembre 1970 pour le troisième.
Notre Marine participe à la formation des équipages de ces sous-marins à l’École de navigation sous-marine et dans les écoles de spécialités de Toulon.
La base de Karachi groupe l’essentiel des installations de la Marine pakistanaise :
– un centre d’entraînement à terre ;
– l’École navale ;
– des dépôts de matériel et de munitions ;
– un arsenal ;
– différentes écoles de formation et de spécialités ;
– un vaste hôpital, etc.
C’est à Karachi que sera installée la base des trois sous-marins précités.
La base de Chittagong, située sur la rive droite de la rivière Karnaphuli dans le Pakistan Oriental ne possède pour l’instant aucune installation importante permettant le carénage ou la réparation de grands bâtiments de guerre ; c’est essentiellement un point d’appui.
Le personnel de la Pakistan Navy se montait en 1968 à environ 9 000 hommes dont 800 officiers. Il est uniquement composé d’engagés. Les engagements dans le personnel équipage sont de dix ans ; après dix ans, le marin peut être rengagé suivant les spécialités, jusqu’à 15 ou 21 ans de service et 35 à 40 ans d’âge. Ceux qui quittent le service après dix ans peuvent être versés d’office dans la réserve pour dix ans.
Les jeunes recrues reçoivent une instruction militaire de base dans deux écoles, l’une située au Pakistan occidental (PNS Dilawar), l’autre dans le Pakistan oriental (PNS Bakhtiyar). Elles rejoignent ensuite leur affectation ou sont envoyées dans différentes écoles de spécialités en fonction de leur degré d’instruction et de leurs capacités. Les écoles sont toutes situées dans la région de Karachi.
Les officiers sont recrutés :
– soit directement par voie de concours à l’École navale ;
– soit parmi les officiers mariniers particulièrement doués.
L’École navale créée en décembre 1960 fonctionne à bord du croiseur Babur ; la durée des cours est de trois ans. La formation des officiers d’état-major et l’enseignement naval supérieur continuent, semble-t-il, à être dispensés à l’étranger.
On ne saurait terminer ce très rapide aperçu de la Marine de guerre du Pakistan sans dire un mot de sa flotte marchande. Celle-ci, partie de trois navires en 1947, s’élève maintenant à 65 bâtiments de plus de 1 000 t, d’un tonnage total de 680 000 t dont 27 appartiennent à une société mixte dont un quart du capital appartient à l’État. Il est intéressant de comparer la capacité de cette flotte et le trafic portuaire qui a dépassé 12 millions de tonnes en 1968 et atteindra 15 millions en 1970.
Dans la Royal Navy : réorganisation des grands commandements
L’amenuisement de la flotte, le désengagement à l’est de Suez, le repli progressif des forces sur la métropole, la nécessité de faire des économies ont entraîné le gouvernement britannique à entreprendre une vaste refonte des commandements traditionnels de la Royal Navy qu’il s’agisse des Oversea Commands ou des Home Commands.
Les anciennes zones maritimes ou « stations » traditionnelles ont été réduites à trois d’importance très inégale d’ailleurs :
– la Western Station ;
– la Gulf Station ;
– la Far East Station.
La première commandée par le Cinc Western Fleet (QG Northwood) a absorbé l’ex-Home Station, l’ex-West Indies Station, l’ex-Mediterraneean Station et la majeure partie de l’ex-South Atlantic and South America Station. Le Cinc Western Fleet assume le commandement opérationnel de l’ensemble des forces aéronavales y compris les sous-marins de la Western Station, mais il peut déléguer le contrôle opérationnel de ces forces à des commandements subordonnés comme le Flag Officer Submarines ou le Flag Officer Malta. Il est aidé dans sa tâche par des Type Commanders chargés de l’administration et l’entraînement de certaines catégories de bâtiments. Citons par exemple, le Flag Officer Submarines et le Flag Officer Carriers and Amphibious Ships. Il est à noter que sur ce plan, les officiers chargés de ces responsabilités les exercent à l’échelle mondiale.
La Gulf Station a été créée le 1er septembre 1967. Elle dépend d’un petit commandement intégré qui a été constitué à Bahrein à la suite de l’indépendance de la Fédération d’Arabie du Sud (Gulf Command).
La Far East Station est, elle aussi, subordonnée à un commandement intégré : le Far East Command. Le Cinc Far East Fleet cumule parfois ses fonctions navales avec celles de commandement du théâtre.
Après cette refonte, le gouvernement s’est attelé à la réorganisation des Home Commands. Cette réorganisation a commencé l’an dernier et devrait en principe être terminée pour le 1er avril 1970. À cette date, toutes les installations à terre de la Marine seront placées sous les ordres d’un seul officier général le Cinc Naval Home Command.
Les trois commandants de zone (Cinc Portsmouth, Cinc Plymouth et Flag Officer Scotland and Nord Ireland [FOSNI]) qui se partageaient jusqu’à présent les eaux métropolitaines vont peu à peu perdre les responsabilités opérationnelles qu’ils ont dans leurs zones respectives. Ils seront remplacés par quatre commandants d’arrondissements maritimes dénommés Area Flag Officers : FO Medway, FO Portsmouth, FO Plymouth et FOSNI.
La réforme est déjà très avancée puisque le 28 mai dernier, le Cinc Portsmouth est devenu FO Plymouth et que le 1er juillet l’Admiral Cinc Portsmouth a pris le titre de Cinc Naval Home Command. Il cumule ces fonctions avec celles de FO Portsmouth. Il sera aidé dans sa lourde tâche par un Flag Officer Spithead and Admiral Super-intendent, Portsmouth, responsable vis-à-vis de lui de la base navale et de l’arsenal vis-à-vis du ministère de la Défense.
Les responsabilités du FOSNI ne seront modifiées qu’ultérieurement. Il reste donc provisoirement Commandant de zone.
Le Cinc Naval Home Command sera responsable devant le ministère de la Défense de l’administration de tous les établissements, bases et unités à terre de la Royal Navy situés en métropole à l’exclusion de ceux relevant du Naval Air Command (1) et des Royal Marines. Il sera le conseiller du secrétaire à la Défense pour tout ce qui concerne les activités de la Marine à terre dans le Royaume-Uni et aussi outre-mer. Il supervisera également les méthodes et les normes d’entraînement dans les établissements de la Royal Navy situés en métropole à l’exception de ceux relevant du Naval Air Command, du Flag Officer Submarines et de ceux appartenant aux Royal Marines.
Lorsque la refonte sera achevée, la structure des grands commandements navals métropolitains revêtira une forme très simple. Le Cinc Western Fleet sera responsable de la plupart des activités opérationnelles à la mer tandis que les responsabilités sur le territoire britannique appartiendront au Cinc Naval Home Command qui en déléguera une partie à ses quatre commandants d’arrondissements (Area Flag Officers).
Dans la Marine néerlandaise : prêt de 4 patrouilleurs Breguet Atlantic de notre aéronautique navale
Comme on sait la Marine royale néerlandaise a commandé en France neuf bimoteurs Breguet Atlantic livrables à partir d’octobre 1971. Afin d’accélérer l’entrée en service de ces aéronefs et de familiariser le personnel à leur mise en œuvre, il a été décidé que notre Marine céderait à la Marine néerlandaise quatre des appareils sortant d’usine qui lui sont destinés. La remise officielle des deux premiers de ces avions s’est déroulée le 26 juin sur la base aéronavale de Nîmes-Garons. Notre Marine a de plus, étroitement collaboré à la mise en service des Atlantic dans la Marine des Pays-Bas en entraînant sur ses propres appareils quatre équipages et en facilitant l’accès des Néerlandais au Centre international de gestion du matériel Atlantic (CIGJVIA) installé auprès du Saman (Service d’approvisionnement du matériel de l’aéronautique navale, basé à Toussus-le-Noble).
Rappelons que la Marine fédérale allemande possède 20 Breguet Atlantic et que l’Italie en a commandé 18 qui seront livrés à partir de 1972.
Dans la Marine française : exercices de printemps des escadres ; mise à l’eau de deux sous-marins et premiers essais du Redoutable
Exercices de printemps des escadres.
L’escadre de l’Atlantique forte :
– de l’escorteur d’escadre Chevalier-Paul arborant la marque du vice-amiral d’escadre commandant l’escadre ;
– du porte-avions Foch portant la marque du contre-amiral commandant les porte-avions ;
– de la frégate lance-missiles Suffren ayant à son bord le contre-amiral commandant la flottille de l’Atlantique ;
– des escorteurs Kersaint, Bouvet, Dupetit-Thiouars, Tartu, Le Gascon et le Champenois ;
– du pétrolier ravitailleur La Saône
a appareillé le 27 mai de Brest pour une sortie d’exercice de trois jours au large des côtes bretonnes. Le croiseur-école Jeanne-d’Arc arrivé au terme de sa croisière, a participé à ces exercices auxquels le général Chef d’état-major des armées a assisté à bord du Foch avant d’être le 28 mai transféré par hélicoptère à bord de la Jeanne-d’Arc.
Du 2 au 14 juin, les mêmes bâtiments à l’exception du Tartu et des escorteurs rapides Le Gascon et Le Champenois ont effectué une courte croisière en mer du Nord avec escale à Hambourg du 4 au 9 juin.
Après un bref séjour à Brest, l’escadre a quitté à nouveau cette base le 17 juin pour exécuter des exercices dans le Golfe de Gascogne avec les sous-marins Espadon et Venus appareillés de Lorient en compagnie du bâtiment de soutien logistique Rhône. À l’issue de ces exercices ces trois bâtiments ont fait route sur Cardiff où ils ont séjourné du 20 au 23 juin. L’escadre a rallié Brest le 21 à l’exception de l’escorteur d’escadre Kersaint qui s’est dirigé sur Kiel où il a du 21 au 29, représenté notre pays à l’occasion de la fameuse semaine qui se déroule chaque année dans ce port.
Le 4 juin, l’escadre de la Méditerranée a quitté Toulon pour participer jusqu’au 7 juin à un exercice franco-américain baptisé Transitex. Y ont pris part de notre côté le croiseur Colbert arborant la marque du contre-amiral commandant la flottille des escorteurs, les escorteurs d’escadre Cassard, d’Estrées, La Bourdonnais et La Galissonnière, les deux escorteurs rapides Le Béarnais et Le Vendéen, les sous-marins Daphné et Argonaute ainsi que le bâtiment de soutien logistique Rhin.
Le 16 juin, elle a appareillé à nouveau pour la deuxième phase de la sortie d’entraînement du printemps. Les navires de surface précédents ont participé à cette sortie à l’exception du d’Estrées et des escorteurs rapides. Cette sortie a été entrecoupée de quelques escales à l’étranger. C’est ainsi que le Colbert a séjourné à Pula en Yougoslavie du 20 au 24 juin, que le Cassard et le Rhin ont mouillé à Bari et que Malte a reçu la visite du ravitailleur La Seine et qu’enfin La Bourdonnais a fait escale à Athènes du 19 au 21 juin.
L’escadre était de retour à Toulon le 28 juin.
De leur côté les forces sous-marines ont effectué une sortie d’entraînement du 16 au 28 juin avec la participation des unités suivantes :
– bâtiment-base Gustave-Zédé arborant la marque du contre-amiral commandant les forces sous-marines ;
– les escorteurs rapides Le Béarnais et Le Vendéen ;
– les sous-marins Arethuse, Argonaute et Daphné.
Après divers exercices, ces bâtiments ont fait escale à Tunis du 20 au 24 juin.
Mise à l’eau de deux sous-marins et premiers essais du Redoutable
Au cours d’une cérémonie à caractère exclusivement militaire, l’arsenal de Brest a procédé le 28 juin à la mise à flot des sous-marins Psyché et Sirène en même temps que celle du Hangor de la Marine pakistanaise. Les sous-marins Psyché et Sirène appartiennent au type Daphné de 1 000 t. Ils font partie du programme de constructions neuves du second plan couvrant la période 1965-1970. Compte tenu de la disparition de la Minerve, ils porteront à dix, à leur achèvement, le nombre de sous-marins type Daphné en service dans notre Marine. Rappelons que ce type de bâtiment à hautes performances particulièrement réussi a été commandé comme il a été dit plus haut par la Marine pakistanaise, mais aussi par les Portugais (quatre exemplaires) et l’Afrique du Sud (trois exemplaires). L’Espagne a aussi choisi le type Daphné ; deux unités sont en construction à Carthagène avec l’aide technique de notre pays.
Le sous-marin lance-missiles Le Redoutable a effectué le 25 juin sa première plongée statique, les 27 et 28 ses premiers essais en surface et le 2 juillet sa première plongée en route libre.
Ce sous-marin inscrit au premier plan à long terme a été lancé à Cherbourg le 19 mars 1967. Long de 128 m, large de 10,60 m, il déplace 7 500 t en surface et 9 000 en plongée. Il est propulsé par un réacteur à uranium très enrichi et à eau pressurisée fournissant l’énergie calorifique nécessaire à la propulsion de la vapeur qui actionne deux groupes de turbines et deux turbo-alternateurs. Sa vitesse maximale en plongée ne sera connue qu’à la fin des essais mais elle dépassera sans aucun doute largement vingt nœuds. Le prototype de ce réacteur en expérimentation à Cadarache a divergé en puissance nominale en 1964 et depuis lors les essais ont donné entière satisfaction. Le réacteur du Redoutable a divergé le 26 février 1969 et le bâtiment est entré en autonomie nucléaire le 20 mars suivant.
Son armement stratégique comprendra seize missiles balistiques installés dans des puits verticaux logés dans un compartiment situé juste sur l’arrière du massif. La portée de ces missiles qui seront lancés en plongée sera de 2 500 km au moins et la charge nucléaire d’une puissance égale sinon supérieure à 500 kt.
À cet armement, il faut ajouter quatre tubes lance-torpilles d’étrave et un stock de 22 torpilles à tête chercheuse.
On estime que Le Redoutable pourrait être opérationnel à la fin de 1970. Il sera vers cette époque basé à l’Île Longue.
L’année suivante ou au début de 1972, il sera rejoint par Le Terrible et en 1974 par Le Foudroyant. Ces deux sous-marins font partie du second plan à long terme couvrant la période 1965-1970. Le premier qui a été mis sur cale à Cherbourg le 14 mars 1967 doit en principe être mis à l’eau dans le courant de novembre prochain. Le Foudroyant est en montage sur cale.
Les missiles destinés à ces sous-marins sont essayés à bord du sous-marin Le Gymnote.
Le programme prévoit d’abord la fourniture de 32 missiles opérationnels destinés au Redoutable et au Terrible.
Le programme d’essais se déroule jusqu’à présent sans retard sensible sur les prévisions.
En décembre 1965, un engin M112 (1er étage actif seulement) a été tiré au banc d’essais avec succès.
En mai 1966, deux tirs à Hammaguir ont démontré que le pilotage du missile pendant les premières secondes de vol où l’engin est très instable était correct.
De juillet 1966 à février 1967, quatre tirs de M112 ont été effectués à partir d’un caisson immergé au large de l’île du Levant.
En 1967, on a procédé aux premiers tirs de missiles M112 à partir du Gymnote. L’expérimentation du bi-étage MSBS (Missile mer-sol balistique stratégique) M013, préfiguration du MSBS opérationnel de la première génération, est en cours au Centre d’essais des Landes depuis le début de 1968. On a procédé, l’automne dernier à des essais de tir de ce même engin M013 à partir du Gymnote, essais qui se poursuivent cette année et continueront l’an prochain.
Enfin, en 1971, seront livrés les seize premiers MSBS définitifs avec tête nucléaire, évidemment si aucun retard n’intervient dans la mise au point de ces missiles et le processus des essais.
Le Foudroyant, le quatrième Sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) qui doit être inscrit à un troisième plan à long terme ainsi que le cinquième comme le souhaite la Marine, doivent être dotés d’un MSBS d’une portée et d’une puissance plus grandes.
Chaque unité de la classe Redoutable sera comme les sous-marins Polaris américains et britanniques dotée de deux équipages, Bleu et Rouge, de 15 officiers et 120 hommes chacun, qui embarqueront à tour de rôle.
Les travaux de la base de l’Île Longue avancent selon le calendrier prévu ; tout sera prêt pour recevoir à partir de la mi-1970 Le Redoutable. ♦
(1) Le Naval Air Command est responsable de la mise en condition des flottilles au personnel et au matériel avant leur embarquement sur porte-avions.