Le budget de la Défense nationale pour 1970
La création d’un ministère d’État chargé de la Défense Nationale n’a entraîné sur le plan budgétaire qu’un changement d’appellation. Le budget des Armées reprend en 1970 le titre de budget de la Défense Nationale, mais sans que sa structure et son contenu aient été modifiés. Il reste donc parfaitement comparable avec les budgets précédents. Le budget du Secrétariat Général de la Défense Nationale demeure au moins provisoirement rattaché au budget du Premier Ministre bien que cet organisme soit mis pour emploi à la disposition du Ministre d’État.
Le budget de 1970 présente un intérêt particulier pour la Défense Nationale car il porte sur la dernière année du deuxième plan militaire 1965-1970. Il est donc normalement l’occasion d’un bilan de six années de travail et d’efforts pour la constitution et l’équipement de nos forces aimées. Il aurait dû également préparer la transition avec le plan suivant (1971-1975) et contenir en germe les nouvelles orientations pour l’avenir. Sur ce dernier point, le budget de 1970 n’apporte, il faut le reconnaître, que peu d’éléments.
Les circonstances politiques du premier semestre 1969 et la crise économique et financière qui a suivi, ont dominé la préparation de ce budget et n’ont pas permis aux travaux de mise au point du 3e plan militaire de se dérouler selon le calendrier prévu. Une période de réflexion s’est avérée indispensable ce qui a empêché d’intégrer dans le budget de 1970 les orientations de la planification future. De ce point de vue, ce budget est plus tourné vers le passé que vers l’avenir. Son objectif essentiel est la poursuite des programmes en cours de manière à consacrer et développer au maximum les résultats acquis. Il comporte également un effort sensible dans le domaine des études afin de laisser ouvertes le plus grand nombre de voies possibles. Bien entendu, tout cela a dû être prévu dans un esprit d’économies sévères. L’effort de compression des dépenses publiques est un élément majeur du plan de redressement économique et financier du gouvernement et les dépenses militaires ne pouvaient échapper à la règle commune. Il est de peu d’intérêt de chercher à faire des comparaisons entre les sacrifices consentis par les différents ministères, car il faudrait tenir compte de trop de facteurs. Il est certain que le budget de la Défense Nationale a payé une large contribution à l’effort d’économies.
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