Qu'entend-on par environnement ? L'extension nouvelle donnée à ce vocable ancien recouvre en fait deux catégories de préoccupations : celle de dénoncer les nuisances actuelles et celle de regrouper en un ensemble cohérent les propositions d'action pour que la biosphère redevienne favorable à la vie. Il s'agit là d'une volonté politique qui implique des choix, donc des sacrifices, et qui vise à concilier la croissance économique et la qualité de la vie.
L'auteur, après avoir recensé les pollutions et laideurs qui dégradent le milieu humain, passe en revue les structures législatives, et réglementaires, les organisations mises en place et les actions déjà entreprises pour maîtriser ces problèmes qui se posent aux trois niveaux du citoyen, des collectivités locales et de l’État et qui appellent même une coopération internationale. Elle dit sa conviction qu'une politique de l'environnement est non seulement possible mais encore qu'elle est le seul moyen d'éviter que les biens les plus précieux : l'espace, la lumière, l'eau, la forêt, le silence ne soient accaparés par quelques privilégiés.
Faire en quelques pages un tour d’horizon des problèmes de l’environnement n’est pas une tâche aisée, car la matière est vaste, ambiguë, et entre la très large vulgarisation qui a été faite par les « mass media » et les appels aux réflexions approfondies lancés par M. Malraux et par des auteurs aussi différents que MM. Bertrand de Jouvenel, Alvin Tofler, Édouard Bonnefous (1), etc., il est difficile de choisir ce qui apportera des éléments nouveaux au lecteur. J’ai donc emprunté une voie modeste, consistant à faire le point de ce que « l’honnête homme » entend actuellement par le vocable « environnement » et de ce qui a été mis en place en France, depuis son lancement par les plus hautes autorités de l’État.
Le Comité International de la Langue Française a défini l’environnement « comme l’ensemble, à un moment donné, des agents physiques, chimiques, biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme sur les êtres vivants et les activités humaines ». Il s’agit d’une définition assez exhaustive. En fait, l’utilisation de ce mot correspond surtout à deux ordres principaux de préoccupations :
— le désir de dénoncer l’environnement présent comme étant devenu nocif pour le maintien de la vie sous toutes ses formes,
— l’intention de regrouper les propositions d’actions à mener pour que la « biosphère » retrouve la totalité de ses qualités naturelles et surtout celles favorables à la vie humaine.
Écologie, environnement, France, développement