Aéronautique - La délégation à l'espace aérien - Le Vietnam, banc d'essai américain pour les armements modernes
Par suite du développement de l’aéronautique, l’espace aérien français commence à connaître les mêmes problèmes de saturation que le réseau routier. Cet espace aérien est utilisé conjointement par les civils et les militaires dans le cadre de la circulation aérienne générale, de la circulation opérationnelle militaire et de la circulation essais-réception.
Jusqu’en 1960, seule l’Armée de l’air disposait d’appareils à réaction et pouvait donc utiliser pratiquement sans contrainte l’espace supérieur (au-dessus de 7 000 m). L’apparition du transport à réaction et sa rapide expansion ont profondément modifié la physionomie du trafic aérien à haute altitude, nécessitant la création de voies aériennes sans cesse plus nombreuses et de zones réservées à l’entraînement et aux manœuvres des avions de combat. Cantonnés dans les basses couches jusqu’à ces dernières années, les appareils de l’aviation générale, sans cesse plus nombreux, voient leurs performances s’accroître, leur permettant de voler dorénavant dans une gamme très étendue d’altitudes. L’essor de l’aviation de 3e niveau dont la prolifération des compagnies d’intérêt régional est l’illustration, vient encore renforcer un trafic aérien complexe qui, obéissant à des régies différentes, nécessite une étroite coordination en particulier entre les services civils et militaires chargés de la circulation aérienne.
Établir un itinéraire au milieu du puzzle constitué par les différentes zones interdites, réservées ou contrôlées devient de jour en jour plus difficile, tandis que les risques de collision se multiplient. La lâche des différents organismes chargés de la circulation aérienne, en dépit de l’existence des détachements et sections de coordination de tous ordres, se fait plus ardue et plus complexe, multipliant, pour les pilotes, les contacts radio et procédures au détriment de la sécurité que fournirait une réglementation simple. La multiplicité des responsabilités, jugée néfaste, a entraîné dans plusieurs pays, l’unification des services de circulation aérienne.
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