Des parfums de vanille, l’image nonchalante des champs de canne, semés d’usines que l’on aurait cru parfois dessinées par Dubout, enchantent encore qui rêve des Îles. Lire les premières lignes
Comment construire une France moderne sans détruire ce « capital d'espace et d'harmonie » que représente le monde rural, auquel l'histoire de notre pays doit tant et qui est d'ailleurs pour lui un atout dans la compétition européenne ? La réponse à cette question appelle une vision à long terme du problème de la conversion rurale dans le cadre de l'aménagement du territoire et de l'action régionale : son délégué l'un de ses collaborateurs, chargé à la Datar des questions rurales, définissent ici les lignes directrices. Lire les premières lignes
En décembre 1971, six ans après le précédent conflit, la troisième guerre indo-pakistanaise aboutit à l’indépendance du Pakistan oriental sous le nom de Bangladesh. La guerre indo-pakistanaise a cimenté l’unité de l’Inde. Plus même, elle a changé les Indiens eux-mêmes en leur rendant confiance dans leur capacité d’être les acteurs de leur propre histoire. En un an, pour l'auteur, l’Inde est ainsi passée de l’« adolescence » (août-septembre 1971) à la « majorité ». Venant après la victoire militaire, le succès du parti de Mme Indira Gandhi aux élections aux assemblées d’État en mars 1972 a donné au Premier ministre indien une liberté d’action nouvelle pour affronter les problèmes de l’avenir de son pays. Un avenir auquel la France et l’Europe ne devraient pas rester étrangères. Lire les premières lignes
L’attitude des Européens à l’égard des Arabes et de la moderne « Question d’Orient » est dans l’ensemble plus passionnelle que rationnelle. Plus que les intérêts véritables de l’Europe d’aujourd’hui, ce sont encore des réminiscences historiques et des préjugés qui dictent les réactions de l’opinion publique européenne. Les Allemands ont à l’égard du peuple juif un compréhensible complexe de culpabilité qui ne peut pas ne pas influer sur leur politique à l’égard de l’État d’Israël. La guerre d’Algérie, qui a conduit des millions de jeunes Français à considérer l’Arabe comme un ennemi potentiel, a laissé dans leur âme de déplorables séquelles. Comme les Français, les Britanniques ont éprouvé l’humiliation dans laquelle s’est terminée pour leur corps expéditionnaire l’équipée de Suez. Avant même les Français, les Italiens ont expérimenté en Libye l’amertume d’une décolonisation manquée. Les Hollandais pour leur part se souviennent que le réveil islamique a joué un rôle décisif dans la perte de leur empire d’Insulinde. Les Belges eux aussi ont un passé de colonisateurs qui ne les prépare guère mieux que les autres Européens à entendre avec sympathie les considérations anticolonialistes et anti-impérialistes dont les Arabes aiment à assortir leurs légitimes revendications. Lire les premières lignes
Le programme de politique extérieure de la coalition gouvernementale « de gauche » parvenue au pouvoir en juillet 1971, à la suite d'élections législatives lui ayant donné une très précaire majorité, a attiré sur l'Islande l'attention des pays membres de l'Alliance Atlantique – et sans doute aussi celle des États du Pacte de Varsovie – dans la mesure où il comporte d'une part l'extension à 50 milles marins de la zone nationale de pêche, d'autre part et surtout celle de la fermeture de la base américaine de Keflavik avant le terme de la nouvelle législature en juin 1975 : qu'en est-il exactement ?
L'auteure, agrégée de russe, actuellement chargée d'enseignement de russe à l'Université de Toulouse-Le Mirail, a été étudiante à Moscou de 1947 à 1950, lorsque son père, l'amiral Peltier, y était attaché naval à l'Ambassade de France. Elle suit de près les questions de la littérature contemporaine soviétique et a connu personnellement plusieurs écrivains dont Pasternak, Siniavski, Daniel. Après avoir rappelé comment s'exerçait la dictature du réalisme socialiste sur les arts et les lettres à l'époque stalinienne, elle explique les rapports nouveaux qui se sont établis après la mort de Staline et surtout après le XXe Congrès du Parti en 1956, entre les écrivains avides de liberté et le Pouvoir. Rejetant la libéralisation à éclipses, caractéristique du temps de Khrouchtchev, ses successeurs ont adopté depuis 1965 une attitude très dure envers ceux qui refusaient de se plier à l'idéologie officielle, ce qui a donné un grand essor à la littérature non-conformiste. L'analyse des grandes tendances de cette littérature fera comprendre l'âpreté de la lutte que mènent les écrivains avec un courage indomptable pour conquérir la liberté de dire la vérité et de s'exprimer suivant leur conscience.
Si l'Est et l'Ouest sont aujourd'hui bien d'accord pour ne plus faire reposer la sécurité en Europe sur le seul équilibre des appareils militaires et la terreur nucléaire, en fait deux conceptions de l'ordre européen s'affrontent : celle du statu quo et celle du mouvement, celle du renforcement de l'hégémonie des supergrands et celle du libre épanouissement de tous les États européens. L'institution d'un organisme régional de sécurité permettrait de progresser vers la réalisation d'une Europe libre du choix de son destin. L'auteur, professeur agrégé de Droit et directeur du Centre d’études juridiques de Sarrebrück, esquisse ici les perspectives qu'offrirait une telle institution en vue de surmonter les obstacles qui jalonnent encore le chemin vers la sécurité et la coopération en Europe. Lire les premières lignes
Les faits qui ont marqué l’évolution récente des relations internationales, les retours en arrière dont ils sont l’occasion, les perspectives qu’ils paraissent ouvrir donnent lieu à des interprétations diverses, parfois contradictoires, sur lesquelles j’aimerais exprimer une opinion. Lire les premières lignes
Dans les centrales classiques, on utilise l’énergie thermique obtenue par combustion pour produire de la vapeur dont la détente permet d’entraîner des turbines couplées avec des dynamos. Dans ces machines, l’énergie mécanique est utilisée pour déplacer rapidement des conducteurs métalliques à travers un champ magnétique : une force électromotrice est induite. Lire les premières lignes
Chroniques
La Communauté européenne a, fin juin, été secouée par une nouvelle crise monétaire, provoquée par la décision britannique de laisser « flotter » la livre, mais liée, quant à ses causes profondes, à ce que les mesures prises au cours des derniers mois, notamment l’accord de Washington du 18 décembre 1971, n’ont pas apporté de véritable solution à la crise profonde dont les difficultés du dollar ne sont que l’expression. Les Occidentaux font « bloc » autour du dollar. Le 26 juin 1972 à Luxembourg, les ministres des Finances des « Six » ont confirmé leur soutien à la monnaie américaine en cas de nécessité. Ils ne remédient pas pour autant à la crise du système monétaire international. En cet été 1972, encore, les questions européennes ont ainsi dominé la vie des institutions internationales cependant que les préoccupations américaines restent tournées vers l’Asie. Lire la suite
En rétablissant la Préparation militaire élémentaire au mois de novembre 1970, le ministre d’État chargé de la Défense Nationale [Michel Debré] a, en quelque sorte, reconnu les services qu’elle avait rendus depuis près de cent ans et dont la suppression avait été provoquée, en 1962, par les manifestations d’activisme qui marquèrent la fin de la guerre d’Algérie. Lire la suite
Depuis la présentation du projet de budget 1972-1973, le 24 janvier 1972, deux événements importants : la signature à Moscou d’un premier traité sur la limitation des armements stratégiques (SALT) et la recrudescence du conflit vietnamien, ont remis en cause les prévisions de dépenses militaires. Lire la suite
Par suite du développement de l’aéronautique, l’espace aérien français commence à connaître les mêmes problèmes de saturation que le réseau routier. Cet espace aérien est utilisé conjointement par les civils et les militaires dans le cadre de la circulation aérienne générale, de la circulation opérationnelle militaire et de la circulation essais-réception. Lire la suite
La grande sortie de printemps de l’escadre de l’Atlantique s’est déroulée cette année entre le 16 mai et le 23 juin en Atlantique, Manche, mer du Nord et mer de Norvège. Lire la suite
Selon le principe formulé par le gouvernement de Londres en 1964, et maintenu depuis comme le fondement de la politique britannique, tout accord anglo-rhodésien devait être « acceptable pour l’ensemble du peuple de Rhodésie ». Aussi, soucieux de respecter cette régie lors de la signature de l’accord du 25 novembre 1971, Sir Alec Douglas Home, impuissant à obtenir des autorités de Salisbury la consultation des populations par voie de référendum, avait fait accepter par M. Ian Smith la désignation d’une « Commission de personnalités indépendantes » chargée de recueillir sur place l’opinion de tous les Rhodésiens. Lire la suite
Bibliographie
Les études rassemblées dans ce volume, dont quelques-unes remontent à l’avant-guerre, partent toutes d’un même projet : éclairer les problèmes que posent les péripéties de l’histoire contemporaine en les rapportant aux idées de certains philosophes classiques (Machiavel, Marx, Pareto, Max Weber, Alain) et aux systèmes de la science moderne – politique intérieure des États et relations entre les États. Ainsi s’en définissent les trois parties. Lire la suite
Reporter brillant et renommé s’il en fut, Cyrus Sulzberger, fut saisi dès ses débuts vers 1930 par ce « tourbillon de l’histoire » où il allait rencontrer les grands de ce monde aussi bien que les héros obscurs ou les victimes d’un tumulte qui n’était pas encore totalement apaisé lorsqu’en 1954 « il cessa, comme il le dit dans sa postface, d’être reporter pour se transformer en journaliste ». Lire la suite
L’ouvrage de Bernard Tricot n’est pas un « livre de plus » sur le général de Gaulle et sur l’affaire d’Algérie. Il est très différent, quant au fond et à la forme, de tout ce qui est paru sur ces sujets au cours des dernières années, qu’il s’agisse de souvenirs, de confidences, d’indiscrétions, ou de cette simili-histoire des temps présents où se complaisent, à notre époque, éditeurs et journalistes. Lire la suite
Parmi les sombres spéculations dont nous abreuvent les futurologues depuis une décennie, l’ouvrage de Sofia Price apparaît comme une oasis d’équilibre, et cette qualité suffirait à le rendre attrayant mais il en a d’autres, en particulier une objectivité rigoureuse et une grande clarté dans l’exposé. Lire la suite
Georges Duhamel, cité par l’auteur, se méfiait du cinéma qu’il qualifiait de « divertissement d’ilotes », créateur de « plaisirs fugitifs, épidermiques, obtenus sans le moindre effort intellectuel ». À cette opinion, on peut opposer celle d’un critique (J. Benoit-Lévy) qui voit dans le cinéma « le moyen le plus puissant de la pensée humaine qui ait été inventé depuis la découverte du caractère d’imprimerie ». Entre ces ceux appréciations extrêmes, Joseph Daniel ne cherche pas à prendre position. L’influence du cinéma sur le public, ainsi qu’inversement, son rôle en tant que miroir de l’opinion, lui paraissent aujourd’hui, à juste titre, incontestables. Il en conclut que le cinéma a forcément une fonction politique et c’est cette fonction que, dans Guerre et Cinéma, il s’efforce de mettre en lumière. Le thème de la guerre permet mieux que d’autres un examen fort intéressant et instructif des courants idéologiques, chauvins ou pacifistes, qui ont dominé dans la société française au cours de la période 1895 à 1971 qui vit se dérouler les deux conflits majeurs de notre histoire, sans parler des guerres coloniales. Ainsi s’explique sans doute que l’ouvrage ait été accueilli parmi les « Cahiers » de la très sérieuse et parfois austère Fondation nationale des sciences politiques. Lire la suite
Le petit format et la présentation modeste de cet ouvrage ne doivent point tromper sur la densité de son contenu. Bien qu’il soit constitué pour un quart par un rapport de groupe et par des annexes pour le reste, il ne laisse apparaître aucun déséquilibre. Lire la suite
C’est un des privilèges de l’homme que de pouvoir scruter le ciel. De tout temps, il a tenté de découvrir dans les altérations de sa couleur, dans les modifications de sa forme, les signes de ses lendemains. La météorologie n’est plus aujourd’hui le fait des mages ou des sorciers de la pluie, mais bien une science vaste et complexe, à la mesure du très grand nombre de phénomènes qu’elle a pour propos d’étudier. Paul Devuyst les passe en revue sans en omettre aucun. De même nous dit-il comment on les observe, et ce que l’on peut conclure des informations que l’on en reçoit. Nous lui saurons gré de s’exprimer ce faisant dans un langage accessible à l’« honnête homme » dont on sait le peu de goût pour la terminologie spécialisée. Après avoir lu ce livre, nous saurons enfin ce que sont fronts, dépressions, anticyclones et turbulences ; nous parviendrons même peut-être à déchiffrer la carte du temps quotidienne de notre journal. Lire la suite
Petit manuel, essentiellement destiné aux étudiants, relatif à un problème susceptible de « sortir à l’examen ». Un résumé, aide-mémoire, est suivi d’extraits des documents de base qu’il est indispensable de connaître. ♦
La reconnaissance internationale des États sécessionnistes, tels que, récemment, le Manchoukouo, le Katanga, le Biafra, la Rhodésie du Sud et, aujourd’hui, le Bengale, pose aux États et à l’ONU des problèmes juridiques extrêmement complexes. Jean Salmon, professeur à l’Université de Bruxelles, était, en tant que spécialiste de droit international public et ancien conseiller juridique de l’ONU, particulièrement qualifié pour traiter ce sujet aride à l’intention des étudiants en droit et en sciences politiques, des diplomates et fonctionnaires internationaux, ainsi que – pourquoi pas ? – des autres lecteurs conscients de l’acuité de ces problèmes. ♦
Cet ouvrage, publié avec le concours du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), est une thèse pour le doctorat de recherches en sciences politiques. C’est dire le sérieux et la rigueur scientifique qui ont animé l’auteur dans cette tentative d’analyse systématique de la fonction et des activités du secrétaire général des Nations unies (depuis Trygve Lie [1946-1952] jusqu’à U Thant [1961-1971], en passant par Dag Hammarskjöld [1953-1961]) à la lumière de leurs tentatives d’interventions dans les conflits internationaux. Le sujet est aride, mais il n’est pas dénué d’intérêt dans la mesure où l’existence des Nations unies constitue un élément non négligeable du jeu politique international. ♦
Au mois de novembre 1970, succédant à Eduardo Frei tenant de la Démocratie chrétienne, Salvador Allende faisait triompher l’Unité populaire en étant élu président de la République chilienne. Lire la suite
Sait-on bien qu’en Angleterre le Premier ministre nomme les évêques (anglicans), que les députés ont le droit de rester couverts pendant les séances de la Chambre, que les juges de paix sont bénévoles et n’ont aucune formation juridique, que le volume des transactions du Stock Exchange est cinq fois celui de Paris ? Connaît-on les règles du cricket ? Non. Alors il faut lire l’excellent livre de Pierre Olivier Lapie. L’on y apprend sinon tout, du moins beaucoup sur ces institutions anglaises qui nous apparaissent souvent attendrissantes de désuétude. Lire la suite
L’initiative de publier des Guides de recherche est due à la Fondation nationale des sciences politiques et a pour but de faciliter les travaux de tous ceux qui abordent, dans un secteur déterminé des Sciences politiques, des études sur des sujets avec lesquels ils ne sont pas encore entièrement familiarisés. Ainsi, en ce qui concerne l’Union soviétique, Lilly Marcou énumère-t-elle, dans une première partie, les différentes sources : documents publiés en URSS et à l’étranger, mémoires et témoignages, périodiques, publications d’institutions spécialisées, etc. auxquelles pourront se référer les chercheurs, et consacre une 2nde partie à un guide bibliographique qui permet, dans chaque discipline, de connaître les principaux ouvrages publiés et leur intérêt relatif. Il y a là un instrument de travail extrêmement précieux. ♦
Le libellé du titre de cet important ouvrage ne doit pas créer de confusion quant au véritable propos de l’auteur. Le Parti communiste, depuis qu’il a pris le pouvoir, occupe en Chine non seulement le devant, mais toute la profondeur de la scène historique. Il est, collectivement, à la fois l’auteur, le scénariste, le machiniste, l’acteur et le critique des pièces qui s’y sont jouées au cours de ces dernières années, quel qu’en ait été le sujet : politique, économie, défense, diplomatie, culture… C’est donc en fait toute l’histoire de la Chine contemporaine, à travers celle d’un groupement politique, que Jacques Guillermaz se propose d’évoquer. Lire la suite
Comme tous les ouvrages de l’excellente collection « Archives », celui-ci tire sa substance d’une masse inédite de témoignages et de déclarations que l’auteur se borne à présenter et à assortir des commentaires indispensables. Lire la suite
Ce n’est, bien sûr, qu’une petite tranche d’histoire que nous conte là le capitaine de vaisseau d’Antin de Vaillac : quelques années, quelques hommes, quelques bâtiments. Mais une tranche singulièrement attachante par le cadre dans lequel elle se déroule, par les rappels historiques qu’elle suscite, par l’évocation des difficultés vaincues et des qualités humaines qui s’y sont manifestées. Lire la suite
De nombreux ouvrages, études historiques ou récits romancés, ont conté les péripéties de la bataille de l’Atlantique au cours de la Seconde Guerre mondiale. On a dit d’excellente façon l’effort gigantesque que demandèrent aux Alliés l’organisation et la protection de leurs convois ainsi que la ténacité avec laquelle les sous-mariniers allemands tentèrent de briser le courant de ravitaillement venant des États-Unis. C’est bien encore de cette bataille qu’il est question, mais ce qu’apporte le récit du capitaine de frégate de Morsier, et c’est en cela qu’il nous touche, c’est la part prise par les Forces navales françaises libres (FNFL) à cette lutte vitale, harassante et finalement victorieuse. Lire la suite
Quelles sont les origines de l’Action française ? Quelle est la nature de sa démarche politique ? Telles sont les questions auxquelles s’efforce de répondre l’intéressante étude de Colette Capitan Peter. Les nationalismes, issus des humiliations de 1370 ou de déchirements tels que celui de l’Affaire Dreyfus, n’avaient pas mis en cause la légitimité du Régime. La Ligue maurassienne va rompre avec cette tradition en mettant en jeu l’existence même de la République et déclarant travailler à la combattre. La Grande Guerre, l’après-guerre, les années vingt et trente, justifient le maintien et le renouveau de la doctrine du « nationalisme intégral ». Lire la suite
On a abondamment écrit sur l’Affaire Dreyfus. C’est qu’il s’agit d’un très bon sujet, susceptible d’intéresser et l’historien, et le juriste, et le sociologue, et le militaire, et le psychologue et… le simple lecteur de romans policiers. Ce dernier d’autant plus, que le point final, estiment certains, n’a pas encore été mis à cette affaire ; qu’une énigme subsiste : quelle est la véritable origine, la raison d’être du célèbre bordereau ? Lire la suite
« Le mot de nationalité a fait plus de ravages que la poudre et les gaz » : cette citation de René Johannet indique l’importance considérable, non pas tant du principe des nationalités, que des conséquences que son affirmation a entraînées dans l’histoire des hommes, spécialement depuis la Révolution française. René Johannet se plaît à opposer Boutroux, qui écrivait : « Le principe des nationalités est une notion très simple et très claire », à Henri Hauser, pour qui « c’est le type d’une fausse idée claire ». Lire la suite
Il a été rendu compte du 1er tome du présent ouvrage, couvrant la période 1840-1914, dans le numéro de mars 1970 de notre revue. La plupart des remarques faites à l’époque restent entièrement valables en ce qui concerne ce 2e tome. L’auteur, estimait alors notre critique, n’avait pas réussi à prendre, par rapport à l’enchevêtrement des innombrables « faits sociaux » qu’il avait soigneusement passés en revue et analysés, le recul qui aurait permis (au prix, il est vrai, d’une simplification certaine) de donner au lecteur le sentiment subjectif qu’il pénétrait avec ce livre dans une réalité vécue et non dans un système de courbes et d’équations. Lire la suite
Le très grand intérêt de ce nouvel ouvrage d’Hubert Deschamps est dû à une circonstance qui peut paraître au premier abord déroutante : l’auteur connaît très exactement ce dont il parle. Comme administrateur colonial à Madagascar, à Djibouti, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, il a été le témoin des avant-derniers soubresauts de la traite et il a connu cet esclavage de fait qui subsiste encore aujourd’hui dans de nombreux coins d’Afrique, comme dans l’Arabie des « Émirs à Cadillac ». Il était donc, mieux que quiconque, à même, en partant d’une expérience concrète du sujet, de remonter aux origines et d’expliquer tous les tenants et aboutissants d’une des activités les plus fructueuses, et les moins clandestines pendant des siècles, du commerce international à travers le monde. Lire la suite
Reconnu par les Arabes du Xe siècle, puis visité par les Portugais et les Hollandais, l’archipel des Mascareignes n’est occupé par la France qu’au début du XVIIIe siècle. D’abord tremplin pour la conquête de l’Inde puis, sous la Révolution et l’Empire, refuge des navires armés pour la course contre les Anglais, les « îles sœurs » se voient attribuer dès notre établissement des vocations différentes. L’île Bourbon, plus riche, sera le grenier, l’île de France, mieux abritée, sera l’arsenal. Mais de cette complémentarité va naître leur désunion. Ainsi rendues vulnérables, elles seront démembrées en 1815. La première restera française, la seconde deviendra l’île Maurice sous la tutelle britannique. Lire la suite
Cet ouvrage a pour origine le cours professé en 1970 par François Gazier à l’Institut international d’administration publique, pour des auditeurs de nationalités diverses et qui appartenaient déjà ou se destinaient à la fonction publique. Lire la suite
Aux étalages des librairies, dans les pages publicitaires des journaux et des revues, l’on assiste à une étonnante prolifération d’encyclopédies. Ce genre correspond sans doute à un besoin pour l’homme, qui veut savoir vite et qui entend rester l’« honnête homme » de son temps, et pour qui il est commode de trouver réunie sur la plus petite surface imprimée, la plus grande somme de connaissances possibles. Lire la suite
Attentif à ses moindres gestes, en quête de tous ses mots, Jean Mauriac a recueilli auprès des familiers du général de Gaulle tout ce qu’on peut connaître des derniers mois de sa vie. Il nous en fait ici le récit en décrivant trois journées essentielles, en relatant les dernières confidences, en évoquant enfin le silence de ce jour de novembre à peine troublé par le crissement des feuilles mortes et les plaintes du vent dans le parc de la Boisserie. Lire la suite
La publication de Leipzig, seizième volume d’une collection de 24 tomes, mais dernier à paraître, clôt ainsi l’œuvre monumentale que Jean Thiry a consacrée à Napoléon, du Dix-Huit Brumaire à la Restauration. Lire la suite
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