Née en 1949 de la guerre froide, la République Démocratique Allemande a fait en 1973 son entrée sur la scène internationale à la faveur de la détente. Il aura fallu attendre près d’un quart de siècle — en fait jusqu’à la signature le 21 décembre 1972 du traité sur le fondement des relations entre les deux États allemands — pour que la majorité des pays qui composent la communauté internationale, et notamment tous les pays occidentaux, commencent à établir des relations diplomatiques avec la R.D.A. et que les deux États allemands soient admis dans l’Organisation des Nations Unies.

Ce « traité fondamental », qui fait figure d’élément décisif, n’est lui-même qu’un maillon dans la chaîne de traités et d’accords qui ont jalonné les rapports Est-Ouest au cours des trois dernières années : traité entre la République Fédérale et l’Union Soviétique d’août 1970, traité entre la République Fédérale et la Pologne de décembre 1970, accord quadripartite sur Berlin de 1971-1972, déclaration quadripartite de novembre 1972, et tout récemment le traité entre la République Fédérale et la Tchécoslovaquie conclu en juin dernier. C’est grâce à ce mouvement de détente en Europe, dont l’idée centrale est le respect du statu quo et la renonciation à l’usage ou à la menace de la force, que la République Démocratique Allemande a trouvé sa place dans la communauté des États. Un foyer de tensions et de difficultés, né de refus et d’ambiguïtés, devrait ainsi disparaître des rapports internationaux.

Les éléments physiques

Du point de vue de la géographie physique, la République Démocratique Allemande ne se distingue pas par une individualité propre : c’est une partie de la vaste plaine de l’Europe du Nord qui, de la mer du Nord à la Sibérie, confère à cette partie septentrionale de notre continent un caractère si différent de l’Europe des Alpes et de la Méditerranée, compartimentée et cloisonnée.