Institutions internationales - Bruxelles : les Britanniques critiqués - Difficultés de l'élargissement de la Communauté économique européenne (CEE) - Détente et désarmement
Au début de cet automne, les grandes lignes de force de la politique internationale ne sont pas très sensiblement différentes de ce qu’elles étaient durant l’été. La conférence de Belgrade (qui devait établir le bilan de celle d’Helsinki, tenue il y a deux ans) n’a pas surmonté les contradictions nées des conceptions différentes que les Occidentaux et l’Union soviétique ont des « droits de l’homme ».
La « corne de l’Afrique » est toujours le théâtre d’un conflit qui ne laisse pas les grandes puissances indifférentes. L’Afrique du Sud a montré qu’elle pouvait devenir une puissance nucléaire. Rien ne paraît pouvoir encore atténuer la crise irlandaise. Les « plans de paix » se succèdent toujours au Moyen-Orient. Si l’on voulait préciser ce qui a changé durant l’été, le regard devrait se tourner vers les Caraïbes et vers la Chine.
Les États-Unis et la République de Panama ont conclu un projet de traité qui, destiné à se substituer à celui de 1903, donnera un nouveau statut au canal interocéanique. Si ces deux projets sont ratifiés (à Washington par le Sénat, à Panama par un référendum) Panama recouvrera en l’an 2000 sa souveraineté effective sur la « zone du canal », qui avait été concédée « à perpétuité » aux États-Unis, et qui coupait en deux le territoire panaméen. La garde nationale panaméenne sera, dès la ratification du traité, associée à la défense du canal lui-même, qu’elle assurera seule à partir du 1er janvier 2000. Mais le général Torrijos a, en compensation, reconnu à Washington un droit d’intervention en cas d’agression extérieure ou d’atteinte à la neutralité du canal. S’ajoutant aux progrès de la normalisation des relations américano-cubaines, cet accord devrait atténuer les tensions nées de certaines aspirations jamaïcaines et des revendications des leaders de la gauche portoricaine. Cuba a joué un rôle actif dans les négociations : il ne semble pas que Fidel Castro veuille aggraver les tensions en d’autres points des Caraïbes.
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