Aéronautique - Où en est le F-16 ? - Le Super Mirage 4000
En juin 1975 à la veille de la clôture du 31e Salon aéronautique et de l’Espace du Bourget où s’étaient affrontés les derniers nés des industries aéronautiques américaines et européennes, quatre pays de l’Otan, la Belgique, la Hollande, le Danemark et la Norvège choisissaient définitivement l’avion de combat américain F-16 comme successeur de leurs vieux F-104 Starfigter. Cette décision mettait fin à une âpre compétition politique et industrielle qui avait opposé deux appareils de technologie nouvelle, encore à l’état de prototypes, le General Dynamics YF-16 et le Northrop YF-17, face à trois concurrents européens dérivés d’avions déjà produits en série, le Dassault Mirage F1E, le SAAB Viggen A737 suédois et, candidat de dernière heure, le Jaguar propose par la firme anglaise British Aircraft Corporation.
Par l’importance de l’enjeu économique qu’il représentait, mais aussi par ses implications politiques, le « marché du siècle » ne devait pas pour autant cesser de défrayer la chronique journalistique spécialisée. Opportunité du choix d’une technologie non encore éprouvée, difficultés de mise au point, inadaptation de l’appareil aux exigences du théâtre d’opération européen, sous-évaluation du coût de l’opération, non respect des engagements pris par les États-Unis sur les compensations financières à accorder, mauvais coup enfin porté à l’industrie aéronautique européenne, ont été autant de sujets de polémiques au sein des parlements et des états-majors.
Aujourd’hui les décisions prises sont irréversibles et les esprits calmés. Le F-16 sera l’avion le plus répandu des forces aériennes de l’Otan des années 80.
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