Défense en France - Que peut-on faire de la bombe à neutrons ?
La décision du président Carter (Le Monde, 8 avril) d’ajourner la fabrication de la « bombe à neutrons » et l’annonce (France Soir, 20 avril) d’un essai nucléaire en rapport avec ce type d’arme, ont relancé la polémique à son sujet. La France a-t-elle intérêt à s’en doter ? Avant de répondre à cette question, essayons de cerner les répercussions prévisibles de l’introduction dans l’arsenal nucléaire de ce que les Américains ont appelé « l’arme à radiations renforcées » (Enhanced Radiation Weapon : ERW).
Rappelons tout d’abord en quoi elle consiste. Il s’agit d’une arme utilisant la fusion, celle par exemple d’un mélange de deutérium et de tritium, amorcée par un engin à fission de très faible puissance. Si l’on compare deux armes, l’une à fission, l’autre à fusion, les énergies (en méga-électrons-volts : Mev) libérées par ces deux procédés sont sensiblement différentes. 1) U235 + n => fission + 200 Mev
2) D2 + T3 => fusion + 17,6 Mev
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