Marine - Union soviétique : activité de la Marine en 1977 - France : modernisation du Clemenceau ; participation de la Marine aux opérations de lutte contre la pollution de l'Amoco Cadiz
Union soviétique : Activité de la marine en 1977
L’activité de la marine soviétique a été, en 1977 comme durant l’année précédente, inégale et dans son ensemble relativement modeste eu égard au volume de la flotte. Il n’y a pas eu de démonstration de puissance comme cela avait été le cas en juin 1976 à l’occasion de la crise du Liban, mais les observateurs ont relevé une tendance à s’évader de la routine et des schémas traditionnels. La marine soviétique s’améliore, lentement peut-être, mais sûrement. Cette relative absence d’activité que l’on observe depuis la guerre israélo-arabe d’octobre 1973 a sans doute pour cause, outre les problèmes habituels de personnel et l’insuffisance de la flotte logistique, la nécessité de ménager le matériel. Construits massivement il y a quelques années, beaucoup de navires et presque tous en même temps, ont besoin d’une remise en état et d’une mise à jour de leurs équipements. Priorité, semble-t-il, a été donnée aux réparations et cela s’est traduit par la constatation d’un ralentissement dans le rythme des constructions neuves de surface. Les Soviétiques y déploient en permanence une flotte d’une douzaine de bâtiments de combat de surface dont 5 à 6 lance-missiles et d’une dizaine de sous-marins soutenus par un peu plus de 20 navires auxiliaires ou spéciaux. Cette force a été légèrement inférieure à celle de 1976 mais sa capacité offensive s’est accrue par le déploiement de navires plus modernes et mieux armés. Les sorties ont été peu nombreuses et, comme les années précédentes, les navires de l’Eskadra sont demeurés la plupart du temps dans leurs mouillages habituels d’Hammamet, de Cythère et de Sollum, toujours, bien entendu, à la limite des eaux territoriales. Hammamet, assez bien protégé des vents dominants, est devenu le principal point de ravitaillement et de menu entretien des sous-marins ; un ou deux bâtiments-ateliers y sont mouillés en permanence. Sollum est le lieu de stationnement normal des grands navires de combat. À la fin de l’année, le porte-avions Kiev, venant de la flotte du Nord, a transité en Méditerranée pour gagner la mer Noire. Durant son séjour dans le théâtre, il a effectué divers exercices d’aviation avant de franchir, le 7 février 1978 les détroits à destination de Sébastopol (le Kiev est à nouveau dans la flotte de l’Arctique).
Après l’abandon forcé en mars 1976 des facilités de carénage qu’ils avaient à Alexandrie pour leurs sous-marins, les Soviétiques utilisent désormais pour réparer ces bâtiments, le port de Tivat dans les Bouches de Cattaro. Ils y profitent d’une loi qui autorise, sous certaines conditions très strictes, les navires de guerre étrangers à se réparer dans les ports yougoslaves. En 1977, ils ont, par une action diplomatique pressante, tenté d’obtenir de nouveaux avantages mais ils ne semblent pas avoir obtenu satisfaction. Ils ont, par contre, été plus heureux avec la Tunisie. Celle-ci, pour des raisons essentiellement économiques, autorise maintenant les navires de guerre étrangers à utiliser l’arsenal de Menzel Bourguiba (ex-Bizerte). L’Eskadra en a aussitôt profité et les bassins de ce port sont utilisés périodiquement par ses navires depuis le printemps 1977. En Algérie, les Soviétiques utilisent de temps à autre le port d’Anaba (ex-Bône) : les escales y sont mises à profit pour effectuer sur les bâtiments de menus travaux d’entretien. Mers-el-kébir, par contre, n’est pas du tout utilisé.
Dans l’océan Indien, l’année 1977 n’a été, jusqu’au mois d’octobre, marquée par aucune activité particulière ni changement notable dans la petite force permanente que les Soviétiques maintiennent dans ce théâtre, soit une vingtaine de bâtiments dont une demi-douzaine seulement de combat. À signaler que plusieurs de ces navires ne provenaient pas comme habituellement de la flotte du Pacifique mais d’une autre flotte, soit par Suez, soit en contournant Le Cap. Ce petit détachement permanent a été de temps à autre momentanément renforcé par des unités transitant vers le Pacifique, soit isolément, soit en Task Groups occasionnels. En cela, la marine soviétique semble devoir imiter l’US Navy qui, comme on sait, détache périodiquement un élément de la 7e Flotte du Pacifique pour renforcer la petite force qu’elle maintient en permanence dans l’océan Indien (Mideast-force). Au mieux jusque-là avec le gouvernement somalien, l’URSS a changé à l’automne de politique et décidé de soutenir l’Éthiopie dans le conflit qui l’opposait à la Somalie à propos de l’Ogaden. Le gouvernement du général Siad Barre a riposté en expulsant, en novembre, les conseillers cubains et soviétiques, et ces derniers ont dû évacuer le petit point d’appui qu’ils avaient aménagé à Berbera. Des tentatives d’implantation de remplacement dans divers pays de l’océan Indien ont été menées plus ou moins discrètement mais jusqu’ici sans résultat. En attendant, les Soviétiques ont replié sur Aden le petit dock de Bernera et utilisent au maximum les facilités portuaires et de mouillages discrets, à proximité notamment de l’Île de Socotra, que leur accorde généreusement la République populaire et démocratique du Yémen (Yémen du Sud).
Pour faire face à l’accroissement de la flotte chinoise, la Flotte du Pacifique a continué à se renforcer soit par des navires construits dans les chantiers de l’Extrême-Orient, soit par des bâtiments venant d’autres flottes via l’océan Indien et le détroit de Malacca. L’activité de cette Flotte se déroule principalement au Nord de la Mer du Japon et au large des côtes Sud-Est de la péninsule du Kamchatka où se situe, à Petropavlosk, sa principale base de sous-marins. C’est de cette grande base que partent les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) déployés en permanence au large de la côte des États-Unis.
La presse a signalé en son temps la présence de sous-marins nucléaires lance-missiles en Baltique, d’où ils menaceraient l’Europe. En fait, il s’agit de sous-marins classiques du type Golf II que l’on aurait modernisé en les équipant d’un missile d’une portée supérieure à celle du SS-N-5, soit 700 nautiques, dont ils étaient jusque-là dotés. Ces sous-marins, déjà anciens, ne risquent pas, dans cette mer, d’être gênés dans leurs mouvements par les forces occidentales : embusqués dans les fonds de cent mètres, ils pourraient atteindre avec leurs nouveaux engins une grande partie du Royaume-Uni, de notre pays et de l’Allemagne fédérale. La Flotte de la Baltique a, comme à l’accoutumée, effectué des exercices, notamment amphibies, avec les forces navales de la Pologne et de la RDA.
L’accroissement quantitatif et qualitatif de la flotte de l’Arctique (ou du Nord) lui a permis durant 1977 de manifester sa présence d’une façon soutenue tant en mer du Nord qu’en mer de Norvège et dans l’Atlantique Nord et Sud. C’est de leurs bases disséminées dans les nombreux fjords de la presqu’île de Kola qu’appareillent les SNLE type Yankee (16 missiles de 1 500 nautiques de portée) qui patrouillent au large des côtes orientales des États-Unis. D’autres, du type Delta grâce à la portée plus grande de leurs missiles balistiques, opèrent à partir de la mer de Barentz, c’est-à-dire de la proximité de leurs bases, ce qui est un avantage certain. En avril, la Flotte de l’Arctique a effectué en mer de Norvège un grand exercice qui a mis en œuvre de nombreux sous-marins et avions et plus de la moitié de ses bâtiments de surface les plus récents. Vers la mi-juin, un autre exercice, axé principalement sur la défense aérienne d’une force à la mer, s’est également déroulé en mer de Norvège, mais plus au Nord, avec la participation du porte-avions Kiev. C’était la première fois que ce bâtiment participait pleinement à un exercice. Depuis son arrivée dans le Nord, en août 1976, son activité a été à ce point réduite, sinon inexistante, que l’on avait pensé que le Kiev avait rencontré de graves difficultés de mise au point nécessitant d’importants travaux de longue durée. En dehors de ces exercices, l’activité des bâtiments de surface a consisté, dans l’Atlantique, en missions de présence le long des côtes de l’Afrique, notamment de Guinée et d’Angola, dans la zone des Caraïbes et en transits à l’occasion de transferts d’unités à la flotte du Pacifique. Pour ce qui concerne les sous-marins, rappelons que c’est la Flotte du Nord qui fournit ceux qui patrouillent en Méditerranée : les transits se font désormais en plongée. Les navires et aéronefs de la Flotte du Nord ont par ailleurs effectue une surveillance constante des exercices et des navires alliés. À noter que des bombardiers à très grand rayon d’action du type Bear basés tant en Angola qu’à Cuba participent à cette surveillance.
Sur le plan du matériel, l’année 1977 a vu la mise en service, avec l’Admiral Yumaschev, du dixième croiseur lance-missiles de la classe Kresta II (7 600 t) et avec le Petropavlosk celle du quatrième du type Kara (10 000 t, voir notre chronique de mars 1978). Quatre à cinq croiseurs au moins sont en chantier. Un nouveau type d’escorteur rapide, baptisé Koni par l’Otan, est apparu tandis que la construction des très beaux destroyers lance-missiles du type Krivak s’est poursuivie mais plus lentement. De nombreuses petites unités, hydroptères, dragueurs et chasseurs de mines, ainsi que des navires amphibies navigant sur coussins d’air ont été mis en service. L’URSS a continué à livrer des bâtiments à des marines amies dont deux corvettes lance-missiles du type Nanushka à l’Inde.
Le Minsk, second porte-avions de 44 000 tonnes du type Kiev, n’a pas rallié, comme on s’y attendait, la flotte en 1977 : il serait présentement en essais.
Un troisième, le Kharkox, est en construction, et un quatrième d’un tonnage peut-être plus important aurait été mis sur cale, comme ses trois prédécesseurs, dans les chantiers de Nikolaiev en Mer Noire.
Pour ce qui concerne les sous-marins, la construction des unités stratégiques du type Delta II se poursuivrait au rythme de 3 à 4 par an dans les chantiers de Severodvinsk en mer Blanche. Ces sous-marins, avec leur déplacement d’environ 14 000 tonnes en plongée, sont les plus gros en service dans le monde. Ils mettent en œuvre 16 missiles du type SS-N-18 qui peuvent atteindre une cible située à 4 800 nautiques (8 900 km). Ces missiles seraient équipés d’une ogive contenant plusieurs têtes nucléaires à trajectoire indépendante. Parallèlement à ces SNLE, les constructions de sous-marins nucléaires d’attaque équipés de torpilles (classe Victor et Alpha) ou de missiles tactiques lançables en immersion (classe Charlie) continuent à un taux annuel estimé à 2 ou 3 unités. L’URSS continue aussi à construire des sous-marins classiques tant pour remplacer ses unités en service que pour l’exportation dans des pays amis, la Libye par exemple qui a déjà reçu trois grands sous-marins du type F, et se prépare à en recevoir d’autres.
Composition approximative de la flotte soviétique
Arctique |
Baltique |
mer Noire |
Pacifique |
Total |
|
Sous-marins stratégiques |
|||||
- SNLE (Delta, Yankee Hôtel) |
46 |
24 |
70 |
||
- Sous-marins à diesel (Golf) |
4 |
6 |
9 |
19 |
|
Forces à usage général |
|||||
Porte-avions |
1 |
1 |
|||
Croiseurs porte-hélicoptères |
2 |
2 |
|||
Croiseurs lance-missiles |
7 |
3 |
6 |
6 |
22 |
Croiseurs classiques |
2 |
3 |
4 |
4 |
13 |
Destroyers lance-missiles |
11 |
13 |
16 |
14 |
54 |
Destroyers classiques |
6 |
8 |
10 |
13 |
37 |
Escorteurs de tous types |
55 |
60 |
65 |
55 |
235 |
Sous-marins nucléaires d’attaque |
57 |
23 |
80 |
||
Sous-marins à diesel |
70 |
30 |
30 |
50 |
180 |
Corvettes et patrouilleurs lance-missiles |
25 |
40 |
20 |
45 |
130 |
Aéronavale |
|||||
Bombardiers |
80 |
150 |
130 |
100 |
460 |
Reconnaissance |
50 |
20 |
20 |
20 |
110 |
Patrouille en mer |
60 |
20 |
25 |
50 |
155 |
Hélicoptères |
90 |
40 |
100 |
110 |
340 |
FRANCE : Modernisation du Clemenceau
À l’issue de son séjour prolongé dans l’océan Indien, le porte-avions Clemenceau est entré en refonte en septembre dernier dans l’arsenal de Toulon. Les travaux comportent la révision générale des installations du bâtiment, une refonte complète des locaux vie tenant compte de la nouvelle pyramide des grades, la réfection du pont d’envol et le renforcement des freins, l’augmentation de la puissance des deux catapultes, la révision de l’appareil propulsif et l’installation de deux brouilleurs supplémentaires. Les installations radar vont être modernisées et le bâtiment sera équipé du SENIT. Ce système de traitement de l’information aura sur le Clemenceau trois rôles principaux :
– établissement d’une situation renseignée par collecte des informations provenant de différents senseurs du bord et collecte des informations provenant de l’extérieur (radars terrestres, avions, bâtiments) ;
– diffusion de cette situation à bord et sur d’autres bâtiments, y compris alliés, par des liaisons (11 et 14) automatiques :
– aide à la prise de décision.
Autre innovation, le bâtiment va être équipé d’un réseau de télévision qui renseignera instantanément tous les services intéressés par les opérations : passerelle, aviation, PG/OPS, salles d’attente, bureau technique aviation.
Le Clemenceau, qui mettra en œuvre le Super-Étendard, sera doté d’une centrale a inertie qui permettra de recaler la plateforme inertielle équipant chaque avion. Jusqu’ici, seuls certains porte-avions américains étaient dotés de ce système. Enfin, les soutes vont être aménagées pour abriter des armes nucléaires tactiques. La mise en service du Clemenceau après refonte, soit au début de 1979 correspondra avec celle de la première flottille des Super-Étendard actuellement en essais à Istres et parfois à bord du Loch. Outre cet appareil, le Clemenceau embarquera des hélicoptères Super-Frelon ou WG 13 Lynx de l’aéronavale et, le cas échéant, des Puma de l’Armée de terre pour des opérations d’intervention.
Le Super-Étendard, qui a été commandé à 80 exemplaires, pourra assurer des missions d’interception, d’attaque et de reconnaissance. Dérivé de l’Étendard IV, il présente les caractéristiques suivantes :
– poids maximum au décollage : 11 500 kg
– Envergure : 9,60 m
– longueur : 14,35 m
– hauteur : 3,85 m
– moteur : 1 réacteur SNECMA 8050 développant 5 tonnes de poussée
– vitesse : Mach 1 à 11 000 m : Mach 0,97 à basse altitude
– armement : 2 canons de 30 mm : bombes, roquettes ou parachutage de ces armes ou 2 missiles air-air Magic, éventuellement une arme nucléaire tactique.
Le Super-Étendard pourra également, en mission d’assaut, transporter un missile AM 39. Cet engin anti-navire qui est dérivé du fameux MM 38 Exocet, a une portée maximale de l’ordre de 50 à 70 km selon l’altitude et la vitesse de lancement.
Grâce à toutes les améliorations qui vont lui être apportées et à la mise en service du Super-Étendard, le Clemenceau, qui est aujourd’hui âgé de 17 ans, va recevoir une nouvelle jeunesse qui prolongera sa vie jusqu’au début des années 1990.
Participation de la Marine aux opérations de lutte contre la pollution
Le 16 mars vers 23 heures, le pétrolier panaméen de 234 000 tonnes Amoco Cadiz s’échouait sur les rochers devant le petit port de Portsall dans le Finistère Nord. Prévenu juste à ce moment, le vice-amiral d’escadre. Préfet maritime de la 2e Région, déclenchait aussitôt le plan Polmar (pollution maritime) pour faire face à la quatrième marée noire sur les côtes bretonnes depuis 1967. Cette catastrophe aurait sans doute pu être évitée si le pétrolier, qui était déjà en difficulté malgré l’assistance d’un grand remorqueur ouest-allemand, avait appelé à l’aide la marine nationale beaucoup plus tôt. Quoi qu’il en soit, la marine est intervenue dès qu’elle eut connaissance de l’échouage de l’Amoco Cadiz et depuis lors elle s’est dépensée sans compter pour tâcher d’endiguer la pollution générale de la côte. Aussi est-ce avec tristesse que les marins ont lu dans la presse des articles et des commentaires les mettant en accusation, sous la plume parfois de personnalités que leur savoir aurait dû porter à plus de modération. Mais n’est-ce pas une habitude chez certains intellectuels de notre pays de trancher ex cathedra de tel ou tel problème sans en connaître exactement les données ? Sans vouloir entrer dans le détail des opérations qui vont se poursuivre encore, notamment sur les plages, il faut rappeler que ce sont 2 hélicoptères Super-Frelon basés à Lanvéoc Poulmic qui, en pleine tempête et par nuit noire, ont sauvé les 42 marins du pétrolier. Un record mondial a été battu au cours de cette mission : 23 hommes en effet ont été hélitreuillés en 23 minutes. C’est grâce à des hélicoptères que des spécialistes ont pu être amenés sur l’épave pour faire l’expertise de son état et ce sont encore 3 Super-Frelon qui, le 28 mars, ont grenade la coque pour que s’évacuent les quelques milliers de tonnes de mazout restant encore dans les soutes. Des plongeurs-démineurs ont effectué des plongées sous l’épave pour en surveiller le comportement malgré les creux provoqués par la tempête et l’opacité des eaux polluées. À la mer, les opérations ont mobilisé près d’une quarantaine de bâtiments, dragueurs, remorqueurs, gabares, BSR, etc. Sans relâche, de jour comme de nuit, ils ont répandu sur la mer des milliers de tonnes de produits dispersants. Ce travail a été d’autant plus éprouvant pour leurs équipages que la tempête a sévi durant plusieurs jours. La surveillance des nappes de mazout a été assurée par les hélicoptères Super-Frelon de la flotille 32 F et une Alouette de l’escadrille 4 S aidés plus au large par des Alizé de la 4 F.
À terre, les marins participaient au nettoyage des plages aux côtés de leurs camarades des autres armées. Au total, ce sont des milliers de marins qui ont pris part et continuent de prendre part aux opérations de nettoyage. Le naufrage de l’Amoco Cadiz, sans préjuger les mesures qui seront prises, espérons-le, pour éviter une nouvelle catastrophe du même genre, a déjà eu un résultat. À l’instigation du gouvernement, l’Organisation maritime intergouvernementale consultative (OMIC) a adopté à l’unanimité une modification des couloirs de navigation au large d’Ouessant qui est la voie principale empruntée par le trafic pétrolier se dirigeant vers la Manche. Les pétroliers en charge sont désormais obligés d’emprunter un couloir dont le bord le plus proche est à 27 milles de l’île. ♦