Armée de terre - Le budget infrastructure 1978 - Des équipements nouveaux - Un bilan des actions de promotion sociale
Le budget infrastructure 1978
Au titre de 1978, la loi de finances a prévu pour l’infrastructure de l’Armée de terre une dotation représentant 11,94 % des crédits du Titre V.
Ce budget se répartit de la manière suivante :
• Infrastructure opérationnelle : 895 MF (87 %).
• Infrastructure des services : 104,80 MF (10,2 %).
• Acquisitions immobilières : 29 MF (2,8 %).
Il ne traduit pas, dans ses grandes lignes, d’évolutions majeures mais permet, par une augmentation de 21 % sur le budget précédent, de retrouver le « pouvoir d’achat » de 1974.
Le chapitre relatif à l’infrastructure opérationnelle et de stationnement se caractérise par un effort marqué au profit des forces françaises en Allemagne, en raison de l’état de cette infrastructure et des besoins nouveaux résultant de l’équipement en matériels modernes et de la création d’unités de combat supplémentaires dans certains régiments. C’est ainsi que les FFA (Forces françaises en Allemagne) voient leurs crédits passer de 19,5 à 69 MF.
Cet effort, qui sera poursuivi, portera notamment d’une part, sur l’amélioration des conditions de vie de la troupe et, d’autre part, sur l’adaptation à l’organisation et à l’équipement des forces (39 MF), l’accent étant mis sur la création des zones techniques nécessaires aux régiments Roland.
En métropole, les 800 MF disponibles seront ainsi répartis :
– Rénovation des casernements anciens : 441 MF.
– Construction de casernements neufs : 172 MF.
– Infrastructure d’instruction
• camps nationaux – tir : 85 MF.
• écoles : 40 MF.
– Opérations non individualisées : 59 MF.
La construction des casernements neufs a été réduite en 1977 et 1978. Il convient de signaler que les crédits attribués à l’Armée de terre au titre du compte de commerce permettront d’entreprendre la construction d’un casernement à Toulouse-Francazal.
L’amélioration des camps nationaux s’étendra de 1978 à 1984. Notons que l’année en cours comportera en particulier l’achèvement des travaux de Canjuers, la construction de deux aires de bivouac à Mailly et l’achèvement des parcours de tir pour chars de Suippes.
En Outre-mer, deux programmes majeurs seront poursuivis à la Réunion et aux Antilles-Guyane.
En matière d’infrastructure des services, plus de cinquante pour cent des crédits sont prévus pour l’acquisition de biens d’équipement, notamment de matériels destinés aux réseaux hertziens du Nord et du Nord-Est et à l’extension du système de transmissions RITTER (Réseau intégré des transmissions de l’Armée de terre).
Quant aux travaux, ils intéresseront la construction de plus de 13 000 m2 pour le stockage dans les établissements des subsistances et la rénovation d’installations techniques du matériel.
Des équipements nouveaux
Afin de moderniser l’armement individuel des unités engagées au Liban au titre de la force intérimaire des Nations unies, le ministre de la Défense a décidé d’acquérir un fusil d’assaut en attendant la livraison des fusils français FAMAS 5,56, prévue pour 1979. Cette commande, limitée et exceptionnelle, concerne le fusil SIC modèle SG 540, fabriqué en France, sous licence, par la société Manurhin. Cette arme, d’un calibre de 5,56 mm permet le tir coup par coup et en rafales, limitées ou libres. D’un poids de 3,5 kg, il comporte des chargeurs de 20 et de 30 cartouches. Le fusil SG 540 remplacera les pistolets-mitrailleurs et les FSA 49-56. Sa mise en place n’entraînera aucune modification de structure des sections de combat.
Par ailleurs, il est apparu nécessaire d’envisager de doter les unités de toutes armes de motocyclettes légères destinées à faciliter l’exécution de missions de liaison et de reconnaissance, en tout terrain ou sur mauvais chemins. Dans cette perspective et après quelques mois d’essais à la Section technique de l’Armée de terre, il a été décidé d’acheter 75 exemplaires de la moto Peugeot SX8. Ces motos vont subir l’épreuve d’un « vieillissement accéléré » durant six mois dans quatre écoles et trois régiments. Si ces expérimentations s’avèrent concluantes, les premières commandes de série pourraient être effectuées avant la fin de 1978.
Un bilan des actions de promotion sociale
La recherche d’une meilleure insertion des personnes dans la vie active constitue un souci constant du commandement.
Les officiers-conseils, dont le nombre dépasse 300, constituent l’ossature de la promotion sociale. Quelques chiffres, relatifs à 1977, peuvent donner une idée de l’ampleur et de la diversité des actions menées en la matière, notamment au profit des appelés :
• 31 400 inscriptions à des cours divers ont été enregistrées.
• 908 classes ont été organisées dans les unités.
• 3 190 admissions en stage FPA (Formation professionnelle des adultes) – hors convention – ont été obtenues.
• 145 certificats de conducteurs routiers ont été délivrés.
• 116 000 personnes ont visité les expositions itinérantes de l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes).
• 1 191 clubs socio-éducatifs englobent 25 000 adhérents.
• 235 clubs agricoles comprennent 4 700 adhérents.
Durant l’année écoulée, l’accent a été porté sur l’information des appelés, notamment dans le domaine des mesures prises par le gouvernement en faveur de l’emploi et de la formation des jeunes.
Cet effort s’est traduit par la diffusion d’une documentation filmée et écrite de la Mission de la formation professionnelle et de la promotion sociale et par le développement des relations, au niveau local, avec l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi), l’Afpa et avec les représentants de l’éducation, de l’industrie et du commerce. ♦