Défense à travers la presse
La signature du Traité d’amitié sino-japonais a sans doute été l’événement majeur de cet été car il prépare une redistribution des cartes. Dans l’ensemble les commentaires ont porté avant tout sur les aspects diplomatiques et commerciaux de cet accord. Cependant, comme toute initiative politique, il ne peut manquer d’avoir des répercussions militaires. Tout un secteur de l’horizon ne sera plus l’objet de la même vigilance qu’auparavant. Pour l’éditorialiste du Monde (15 août 1978) c’est une Asie différente qui est née de cette signature, et la puissance battue en brèche en la circonstance est l’Union soviétique.
La Chine, malgré son appartenance au monde communiste, s’allie au Japon, incarnation particulièrement dynamique du capitalisme occidental et cela ne va pas sans quelque paradoxe que souligne Le Monde.
« La Chine qui avait tant dénoncé la renaissance du militarisme japonais quand celui-ci était tout à fait inexistant a cessé d’en avoir peur lorsqu’elle a commencé à rechercher des alliés contre l’URSS… Et Tokyo a permis aux dirigeants chinois de marquer un succès diplomatique de premier ordre en acceptant, après des années d’hésitation, d’insérer dans le traité la clause contre toute tentative d’hégémonie d’une nation ou d’un groupe de nations, qu’ils réclamaient avec insistance. Dans leur esprit il est clair qu’elle vise le Vietnam considéré par eux comme un agent de Moscou dans la région… On n’a pas fini de mesurer les conséquences de ce qui équivaut à une alliance de fait, idéologiquement contre nature mais si conforme aux nécessités du réalisme. »
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