Faits et dires
* Il n’y a plus de fatalité de la guerre pour la France dès lors qu’elle assure elle-même sa défense, à travers un peuple et son armée, qu’elle contribue activement aux tâches de la paix, de la détente et du désarmement et qu’elle est à la pointe de l’effort par une coopération juste et fraternelle entre les peuples du monde.
Le président Giscard d’Estaing,
Rethondes, le 11 novembre 1978
* Parmi les thèmes qui s’offrent à notre dialogue, il n’en est pas de plus important ni de plus actuel que celui du désarmement. Si nous voulons affermir solidement le climat de la détente il nous faut nous employer à substituer à un équilibre fondé sur la terreur et sur l’accumulation des armements un équilibre nouveau reposant sur une confiance raisonnée et une modération volontaire.
Le président Giscard d’Estaing à M. Janos Kadar,
le 17 novembre 1978
* Le nouveau comité sur le désarmement, lié aux Nations unies, assure un meilleur équilibre régional ce qui permet à la France de s’y associer.
M. Louis de Guiringaud,
le 2 novembre 1978
* Nous ne pouvons pas avoir une défense qui soit basée uniquement sur la possession de l’arme nucléaire. Ce serait la politique du tout ou rien, et en réalité elle est peu crédible. Il faut par conséquent éviter le contournement de l’arme nucléaire et en conséquence il faut des forces classiques, conventionnelles.
M. Yvon Bourges, sur Antenne 2,
le 6 novembre 1978
* En 1979 la France participera au réseau de consultations politiques et diplomatiques de l’Alliance atlantique. Cela permettra au gouvernement de faire connaître ses propres vues et ses propres décisions, directement et en temps voulu. Cela n’implique aucune inflexion de sa politique.
Rapport de M. Cressard devant l’Assemblée nationale
et mise au point du Quai d’Orsay, les 8 et 12 novembre 1978
* La dissuasion et les représailles massives restent la base de la politique de défense des États-Unis… Nous avons reçu l’assurance de Moscou que l’Union soviétique n’avait pas violé et ne violerait pas l’accord de 1962 interdisant la présence d’armes nucléaires à Cuba. Il y a effectivement des Mig-23 dans l’île mais nous n’avons aucune indication de la présence d’armements nucléaires.
Le président Carter, conférence de presse du 30 novembre 1978
* Un programme destiné à améliorer la défense civile des États-Unis a été approuvé par la Maison-Blanche. Il permettra d’assurer la protection de près de 140 millions d’Américains en cas de guerre nucléaire, en facilitant l’évacuation des principaux centres urbains. Ce plan, prévu sur cinq ans, coûtera 2 milliards de dollars, soit plus du double du budget actuel de défense civile américain. La CIA (Central Intelligence Agency) estime que l’Union soviétique dépense 2 milliards de dollars par an pour sa propre défense civile.
Communiqué de l’Agence de protection civile
du Pentagone, le 13 novembre 1978
* L’administration Carter a décidé de demander au Congrès dès le début de l’année un crédit de 190 millions de dollars pour la fabrication d’un missile balistique intercontinental (ICBM) mobile. Un projet déjà reporté à deux reprises.
AFP, le 15 novembre 1978
* L’actuel système de défense antiaérienne de l’Union soviétique serait complètement inefficace contre une attaque massive de 3 000 « cruises » américains.
William Perry, chef du service de recherche du Pentagone,
le 14 novembre 1978
* Les États-Unis ne vendront pas d’armes à la Chine mais ne s’opposeront pas à ce que d’autres pays en vendent.
Cyrus Vance, le 8 novembre 1978
* La normalisation des rapports entre les États-Unis et la Chine est un processus légitime mais le fait que ce rapprochement s’accompagne de la part des États-Unis d’actions encourageant les préparatifs militaires de la Chine nous met en alerte.
M. Ponomarev recevant à Moscou une délégation
de sénateurs américains, le 15 novembre 1978
* La limitation de la course aux armements et l’amorce du processus de désarmement sont les problèmes essentiels du monde contemporain. Cependant l’Union soviétique, au vu de la course aux armements relancée par les pays de l’Otan, estime nécessaire de maintenir et même de renforcer le potentiel de défense des forces du Pacte de Varsovie.
Communiqué de l’Agence Tass
après le Sommet du Pacte de Varsovie,
le 30 novembre 1978
* L’Union soviétique a expérimenté il y a plusieurs années la bombe à neutrons mais elle l’a abandonnée et ne la construira jamais.
Léonid Brejnev, le 17 novembre 1978
* L’Armée roumaine n’agira que sous le commandement et sous les ordres des organes suprêmes du peuple et de l’État.
Le président Ceausescu, le 1er décembre 1978
* L’Éthiopie et la RDA (République démocratique d’Allemagne) condamnent catégoriquement les tentatives croissantes d’ingérence des pays de l’Otan dans les affaires d’États africains.
Après la visite du colonel Menguistu à Berlin-Est,
le 29 novembre 1978